Jambon sur le pacte de l'Onu sur les migrations : "Ce ne sera pas évident mais nous allons travailler d'arrache-pied"
Publié le 23-11-2018 à 12h41 - Mis à jour le 23-11-2018 à 13h48
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Le travail se poursuit au sein du conseil des ministres sur le Pacte de l'ONU sur les migrations. Tant le Premier ministre, Charles Michel, que le vice-Premier ministre N-VA, Jan Jambon, ont jugé vendredi qu'une solution est possible si chacun fait preuve de bonne volonté et de bon sens. Le point a été évoqué brièvement vendredi.
"J'ai confiance dans cette équipe car nous avons fait la preuve pendant 4 ans et demi que nous pouvions prendre des décisions", a souligné M. Michel à l'issue du conseil des ministres hebdomadaires.
Le chef du gouvernement reconnaît que le dossier est "difficile". "Mais si tous ceux qui sont autour de la table font preuve de bon sens et de bonne volonté, on peut faire un bon choix", a-t-il ajouté, rejoint par M. Jambon (N-VA).
"Ce ne sera pas évident mais nous allons travailler d'arrache-pied", a ajouté le vice-Premier nationaliste.
Le Premier ministre n'a pas fait de commentaire sur les contacts pris avec d'autres pays européens en vue d'une déclaration interprétative commune et n'a pas précisé s'il profiterait du sommet européen de dimanche sur le Brexit pour mener des discussions informelles.
Pour De Croo et Peeters "le gouvernement ne chutera pas"
Les vice-Premiers ministres Alexander De Croo (Open Vld) et Kris Peeters (CD&V) ont jugé vendredi peu probable la chute du gouvernement fédéral sur le Pacte des Nations unies sur les migrations, un texte envers lequel la N-VA est le seul parti de la majorité à avoir exprimé des réserves. "Non, je ne le pense pas", a affirmé M. De Croo à la presse à son arrivée au conseil des ministres au 16 rue de la Loi à Bruxelles, en réponse à une question sur une possible chute du gouvernement.
"J'ai tout de même entendu Jan Jambon (le vice-Premier ministre N-VA) dire qu'il trouvait qu'il y avait au gouvernement suffisamment de personnes dotées de bon sens pour trouver une solution. Et je pense que nous allons trouver une solution", a-t-il ajouté.
Il est, selon M. De Croo, important que le gouvernement continue à travailler sur ce thème et puisse aboutir à un accord. "Et que nous n'embarrassions naturellement pas le reste de l'Europe", a encore indiqué le chef de file des libéraux flamands.
Même constat de la part du vice-Premier ministre et ministre de l'Emploi Kris Peeters. "En ce qui me concerne, j'ai encore pas mal de travail sur la planche: le jobdeal, nous sommes occupés par les discussions sur le Brexit, nous devons maintenir notre économie à niveau. Faire tomber le gouvernement maintenant, ce serait un très mauvais signal. Je veux tout simplement continuer à travailler", a-t-il dit.
Interrogé sur une possible crise qui conduirait à la démission de l'équipe Michel, il a répondu: "ça, vous devez le demander à la N-VA".
"Mais si elle fait tomber le gouvernement, c'est une grande responsabilité", a ajouté M. Peeters, appelant "tout le monde à garder la tête froide".