Quel parti pourra dépenser le plus d'argent pour cette campagne électorale (INFOGRAPHIE)
La N-VA est de loin le parti qui pourra dépenser le plus d'argent pour cette campagne électorale (INFOGRAPHIE)
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/36347bb4-6f15-4c36-8ff7-d86cf111950e.png)
Publié le 25-01-2019 à 15h34 - Mis à jour le 25-01-2019 à 16h53
:focal(1569x792:1579x782)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/J7XQ7CA5GBEJFG4I2OKOGWVY4U.jpg)
A partir de ce samedi, les dépenses électorales de chaque parti seront scrupuleusement examinées.
Dans quatre mois, les Belges se rendront à l'isoloir dans le cadre des élections législatives, régionales et européennes. Débute donc ce samedi la période réglementée au cours de laquelle les partis se voient limiter dans leurs dépenses. Chaque formation se voit attribuer un million d'euros maximum, peu importe le scrutin. En plus de cela, une somme est octroyée à chaque candidat dépendant à la fois de sa place sur les listes, de ses résultats aux précédents scrutins et enfin, de la circonscription dans laquelle il se présente.
Le centre de recherche Vives (KU Leuven) a calculé la somme dès lors octroyée à chaque formation politique. Au total, c'est quelque 59 millions d'euros qui pourront être utilisés par les candidats, tous partis confondus. Mais toutes les formations politiques ne sont pas sur un même pied d'égalité. Du côté francophone, le PS a la plus large marge de manoeuvre en termes de dépenses: 4,4 millions. Les socialistes sont suivis par le MR (4,1 millions) et Ecolo (3,3 millions).
De l'autre côté de la frontière linguistique, les montants sont un peu plus élevés. La N-VA se voit ainsi attribuer une somme de presque 6,6 millions d'euros et le CD&V, de quelque 5,2 millions. Cette différence s'explique notamment par le nombre d'électeurs plus élevés dans les circonscriptions flamandes.
Les nationalistes flamands largement en tête depuis 2014
Il s'agit bien entendu de limites théoriques que les partis n'atteindront pas, pour la plupart. Aux élections précédentes, de façon générale, les formations politiques n'ont utilisé qu'un peu plus de la moitié des dépenses qui leur étaient autorisées. La N-VA était toutefois déjà en 2014 la formation politique qui avait porté le plus la main au portefeuille.
Vives a estimé que sur les 59 millions d'euros de dépenses normalement admises à l'ensemble des formations politiques, seulement 32,5 millions seront réellement utilisées.
Si, par mégarde, un parti devait au contraire dépasser la limite qui lui est impartie, il pourrait tout bonnement voir son élection invalidée.
Des sources de financement diverses
Pour pallier à leurs dépenses électorales, les formations disposent de plusieurs sources de financement. Les dons privés occupent une grande place dans les campagnes, mais les partis bénéficient également d'une dotation publique directe revenant à toute formation présente à la Chambre. Enfin, ces derniers peuvent également tirer profit de leur patrimoine ainsi que des instituts qu'ils dirigent.
Le contrôle des budgets de campagne revient à une commission instituée à la Chambre, composée de députés ainsi que de trois experts indépendants.