Bouchez sur la tripartite: "Je l'ai clairement dit, ça ne peut pas être un premier choix"

La Première ministre Sophie Wilmès (MR) reçoit mercredi depuis midi les présidents des trois partis composant l'actuelle coalition fédérale minoritaire, à savoir le MR, le CD&V et l'Open Vld.

Belga
Bouchez sur la tripartite: "Je l'ai clairement dit, ça ne peut pas être un premier choix"
©BELGA

La Première ministre Sophie Wilmès (MR) reçoit mercredi depuis midi les présidents des trois partis composant l'actuelle coalition fédérale minoritaire, à savoir le MR, le CD&V et l'Open Vld.

La discussion porte sur la proposition des partis socialistes (PS et sp.a) de constituer une tripartite classique rassemblant socialistes, libéraux et chrétiens-démocrates. Les deux président des formations socialistes Conner Rousseau et Paul Magnette ont remis lundi un rapport à la Première ministre afin de préparer l'après 27 juin. Ils ont consulté les dix partis associés aux pouvoirs spéciaux sur la façon de constituer un gouvernement fédéral et préparer un plan de relance. Leur conclusion: vu qu'aucune coalition majoritaire ne semble possible, pourquoi ne pas partir d'un noyau minoritaire, une "tripartite classique" composée du trio gouvernemental actuel additionné des socialistes et du cdH. Cette coalition minoritaire qui s'appuierait au parlement sur des partis extérieurs composerait un programme de relance d'ici le 17 septembre, quand Sophie Wilmès posera à nouveau la question de la confiance au parlement. Selon les socialistes, c'est à Sophie Wilmès désormais de prendre les choses en main.

Cette formule, plus large, ne dispose toutefois pas non plus d'une majorité à la Chambre. A l'entrée de la réunion, le président du CD&V, Joachim Coens, a estimé qu'une majorité devait être recherchée pour accorder la confiance au nouveau gouvernement fédéral.

Le président d'Open Vld, Egbert Lachaert, a de son côté déclaré que l'objectif devait toujours être de trouver une majorité. Il s'est toutefois montré ouvert à aborder la question de savoir si cette majorité devait être trouvée à l'intérieur du gouvernement ou via un soutien extérieur. Selon lui, l'actuelle coalition "est un bon point de départ".

En matinée, le président du MR Georges-Louis Bouchez a expliqué au micro de la chaîne LN24 sa position par rapport aux conclusions des socialistes: "Je l'ai clairement dit, ça (un gouvernement minoriaire) ne peut pas être un premier choix", rappelle-t-il d'emblée. Il ne ferme cependant pas définitivement la porte: "Si on nous démontre que rien d'autre n'est possible, et à mon sens cette démonstration n'est pas réalisée pour le moment, on peut envisager cette option, car il faudra quand même faire avancer le pays".

Une solution de dernier recours

L'option apparait donc comme une solution de dernier recours dans la bouche du jeune président de parti, qui souligne qu'un gouvernement minoritaire n'offre clairement pas la même stabilité qu'une majorité. Même s'il faut nuancer le débat, car "vu que nous avons un parlement particulier avec 30 'populistes' (il vise les 12 députés PTB et 18 VB, NDLR), d'une certaine manière le décompte (d'une majorité) ne se fait pas toujours sur 150 députés mais parfois sur 120". Mais "si l'on dit qu'une minorité est acceptable, d'autres minorités sont également possibles", glisse-t-il.

Toujours sur LN24, Georges-Louis Bouchez a encore mis en garde sur la faisabilité très concrète de la "tripartite classique" (socialistes - libéraux - chrétiens/humanistes) mise en avant par Paul Magnette et Conner Rousseau. "Il reste un problème majeur, celui de la confiance. Parier sur le fait que l'un ou l'autre parti pourrait s'abstenir pour permettre à ce gouvernement de se mettre en place, c'est un pari qui pour le moment ne trouve pas un écho favorable. J'ai cru comprendre du côté des partis qui ne sont pas concernés par cette coalition qu'ils ne sont pas très enthousiastes à cette idée", constate-t-il en faisant entre autres référence aux écologistes et à la N-VA.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...