Maisons de repos : le testing systématique "fortement recommandé" en Wallonie
Les chiffres de contamination par le Covid-19 repartant à la hausse, la Flandre a décidé d’imposer des mesures de restriction des contacts dans les maisons de repos.
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Publié le 26-07-2020 à 19h24 - Mis à jour le 26-07-2020 à 19h46
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Donner la main, s’embrasser ou s’étreindre n’est plus autorisé lors des visites dans les résidences pour aînés du nord du pays.
Les visiteurs doivent respecter la distance de 1,5 mètre au sein de leur propre bulle sociale. Les contacts physiques ne sont donc plus autorisés. Le port d’un masque reste obligatoire. Il est encore recommandé que les visites aient de préférence lieu en plein air ou dans une zone spécialement désignée.
Ne pas faire "comme si de rien n’était"
Et dans la partie francophone du pays ? Dans un courrier adressé vendredi aux résidents et à leurs proches, la ministre wallonne en charge de la Santé, Christie Morreale (PS), se dit consciente de "l’extraordinaire patience" dont ils ont dû faire preuve depuis le 10 mars, "jour où j’ai pris la difficile mais nécessaire décision de fermer l’accès aux personnes extérieures des maisons de repos (et de soins)".
Si l’heure est au déconfinement, on ne peut évidemment pas faire "comme si de rien n’était" , ajoute la ministre. "Et l’actualité nous le rappelle chaque jour", insiste-t-elle.
Il revient à chacun de se comporter de manière raisonnable et responsable lors des retrouvailles, les gestes barrières restant la meilleure protection contre le retour de l’épidémie. "Je vous enjoins donc, cher(e) s résident(e) s, chères familles, de respecter le port du masque chaque fois que la distance physique d’1 mètre 50 ne peut être observée, de pratiquer très régulièrement le lavage hygiénique des mains, de limiter les contacts physiques."
Pour tout nouveau membre du personnel
La ministre s’adresse dans un autre courrier aux directeurs de maisons de repos. Elle y rappelle les directives de dépistage arrêtées par le Risk Management Group (RMG) pour éviter une nouvelle flambée mortelle en cas de rebond.
Mais la ministre Morreale ne s’arrête pas là. La Wallonie "recommande fortement de procéder au testing systématique de tout mouvement qui se produit au sein de ses établissements d’hébergement collectif", écrit-elle.
Cela vise tout nouveau membre du personnel, quelle que soit sa fonction ; tout stagiaire qui commence son stage ; tout bénévole dès qu’il est autorisé à revenir dans les établissements et quel que soit le temps qu’il y passe ; tout étudiant ; tout travailleur qui revient d’un pays renseigné comme à risque par le SPF Affaires étrangères (code orange).
Voilà qui rencontrerait en tout cas les inquiétudes du secteur face aux réalités du terrain : en juillet et en août, de nombreuses maisons de repos font appel à des stagiaires et à des jobistes, surtout des jeunes - une tranche d’âge où la contamination est précisément en hausse.
Pas de financement prévu
Les résidents qui reviennent d’une absence de plus de 5 jours ou qui arrivent d’une autre collectivité résidentielle sont également concernés par le testing systématique "fortement recommandé" en Wallonie. Ceux qui sortent de l’hôpital devraient également être testés au plus tard la veille de leur sortie, ajoute la lettre aux directeurs.
Reste un problème, de taille : qui va payer ce testing systématique dans les maisons de repos wallonnes ? Le financement n’est pas prévu… Seules les résidences qui en ont les moyens pourront l’assurer.