Le gouvernement Wilmès II devrait vivre un peu plus longtemps que prévu…
Le gouvernement Wilmès II devrait dépasser sa date de péremption, fixée au 17 septembre.
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Publié le 09-09-2020 à 21h27 - Mis à jour le 10-09-2020 à 12h33
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La formation d’une nouvelle coalition fédérale, associant les familles socialistes, libérales, écologistes et le CD&V (la Vivaldi), a subi un brusque coup de frein ce mardi à l’annonce de la contamination au coronavirus d’un des deux préformateurs, le président de l’Open VLD Egbert Lachaert. Même si des réunions pourront être organisées par vidéoconférence, il semble très peu probable que les présidents de parti réussissent à s’entendre sur les dossiers les plus sensibles dans un tel contexte. La politique est un art délicat qui nécessite des rencontres discrètes permettant de lever les dernières barrières à un accord final. Rien de tout cela ne sera possible dans les prochains jours.
Un rapport "virtuel" au Roi
Aux dernières nouvelles, un ajournement des négociations semble inévitable. Le rapport que les préformateurs devaient remettre au Roi ce vendredi pourrait être finalement présenté au Palais une semaine plus tard (le 18 septembre), affirme un informateur. Ou alors être détaillé dans les temps au chef de l’État mais de manière virtuelle. Ces modalités doivent encore être précisées.
Or, le 17 septembre, le gouvernement Wilmès II ne devait plus bénéficier de la confiance de la Chambre des représentants. L’équipe fédérale (MR, Open VLD, CD&V) emmenée par la Première ministre libérale, à la base minoritaire, avait obtenu le soutien d’une partie importante des parlementaires de l’opposition afin de pouvoir gérer la crise sanitaire. Mais ce soutien prend fin jeudi de la semaine prochaine.
Une question de confiance…
Toutefois, alors que les négociations pour une Vivaldi sont perturbées par la maladie qui frappe Egbert Lachaert, une prolongation de l’actuel gouvernement fédéral est envisagée. L’échéance du 17 septembre, date à laquelle Sophie Wilmès s’est engagée à reposer la question de confiance à la Chambre, pourrait être reportée si une majorité des députés en conviennent, a indiqué mercredi son cabinet.
Dans l’interview de rentrée politique qu’elle a récemment accordée à La Libre, la Première ministre Sophie Wilmès indiquait pouvoir présenter sa démission le 17 septembre si aucun nouvel accord de majorité ne se dégageait pour cette date. Elle envisageait toutefois cette échéance avec une certaine souplesse : "Il faudra examiner la situation à ce moment. Si un gouvernement n’est pas formé mais qu’un accord est possible, cela peut changer l’analyse."
Pour Écolo, une (courte) prolongation de l’actuel exécutif est envisageable. C’est ce qu’a affirmé mercredi matin Jean-Marc Nollet, coprésident du parti : "Chacun comprendra, en tout cas parmi les partis démocratiques, que pour des raisons médicales, on puisse déplacer l’échéance du 17 septembre (le vote de la confiance, NdlR) de quelques jours".