Mathieu Michel revient sur la polémique et s'explique: "Mes propos ont été sortis de leur contexte"
Le secrétaire d’État Mathieu Michel revient sur la polémique dont il fait l’objet.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/f394a229-cc41-4a6d-bbe2-7a0025d5130c.png)
Publié le 19-11-2020 à 20h49 - Mis à jour le 20-11-2020 à 18h46
:focal(807x546.5:817x536.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/NDBNTRIHRZDLZMNQOAR7OFBQXY.jpg)
La vidéo tourne en boucle sur les réseaux sociaux depuis mercredi après-midi. On y voit le secrétaire d’État à la Digitalisation, Mathieu Michel (MR), lors de la présentation de son exposé d’orientation politique, mardi, en commission de la Chambre. "Les citoyens utilisent aujourd’hui les réseaux sociaux pour parler de politique, y explique-t-il dans un néerlandais approximatif. Je pense que les médias sociaux ne sont pas faits pour cela." Les réactions ont fusé pour confronter cette intervention avec l’omniprésence des politiques sur ces mêmes réseaux sociaux…
"Cette polémique est l’illustration parfaite de mon propos", a tenu à réagir Mathieu Michel auprès de La Libre. Il précise d’abord que ses "propos ont été sortis de leur contexte" puisqu’il répondait à une question précise du député N-VA Michael Freilich. Celui-ci ne demandait pas au secrétaire d’État son avis sur la vigueur du débat démocratique sur les réseaux sociaux de manière générale, mais sur sa volonté de développer un "outil virtuel sur l’amélioration de la participation des citoyens dans les processus démocratiques". On peut le vérifier dans la vidéo de la commission parlementaire, disponible sur le site de la Chambre.
"Un outil virtuel d’implication citoyenne"
"Dans mon exposé d’orientation de politique générale, j’évoque un projet qui consiste à renforcer l’implication citoyenne au travers d’un outil virtuel dans le cadre de la réflexion de l’évolution institutionnelle de notre pays", explique M. Michel à La Libre. On retrouve effectivement ce point à la page 17 de sa note.
Les ministres des Réformes institutionnelles ont annoncé leur volonté de lancer une Plateforme de dialogue en vue de la préparation de la prochaine réforme de l’État en 2024. "Il est prévu une large consultation, reprend le libéral. Il est important d’impliquer le citoyen dans cette réflexion. Et un outil virtuel d’implication me semble être opportun." Par contre, "les réseaux sociaux n’ont pas été conçus pour une telle démarche institutionnelle".
"Je ne dis pas que les réseaux sociaux sont un endroit où l’on ne peut pas parler de politique, je dis que ce n’est pas le lieu idéal pour parler de réformes institutionnelles. Le contexte des réseaux sociaux ne permet pas forcément d’avoir un débat serein et argumenté." Il en veut pour preuve le mauvais buzz dont il fait l’objet. "Cela démontre que la sérénité sur les réseaux sociaux n’est pas toujours présente. Voyez les commentaires harcelants, agressifs, parfois sans nuance."
"Lorsque l’on parle de réformes institutionnelles, je pense qu’on doit avoir des outils adaptés, ce qui ne veut pas dire qu’on veut les maîtriser, les contrôler. Pas du tout. On veut un espace adapté", conclut Mathieu Michel.