"Des déclarations qui ignorent l'histoire de notre pays", "désaccord profond": la proposition de la ministre Verlinden continue de susciter de vives réactions
La proposition de la ministre de l'Intérieur sur la réforme de l’État continue de faire des remous.
Publié le 18-02-2021 à 08h58 - Mis à jour le 05-03-2021 à 21h11
:focal(1275x858:1285x848)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/7UPEBAOHBRCODNPAOYRSHUBQ2E.jpg)
La ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden a défendu un modèle institutionnel belge avec deux grandes entités (la Flandre et la Wallonie) et deux sous-entités (Bruxelles et la partie germanophone), à l'Université de Gand ce mercredi.
La proposition n'a pas tardé à faire des remous du côté francophone. Ce jeudi matin, c'est Sophie Wilmès qui a critiqué le modèle.
"Considérer Bruxelles comme une sous-entité n’est pas une option", a commenté la vice-Première ministre à Belga, ajoutant avoir pris contact avec Mme Verlinden pour exprimer son "désaccord profond".
"Elle m’a indiqué que, dans son esprit, Bruxelles n’était pas une sous-entité. Actons-le", a-t-elle ajouté. Face aux réactions, le cabinet de la ministre Verlinden a envoyé un nouveau communiqué de presse mercredi soir, dans lequel elle plaide pour un "débat approfondi sur la réforme de l’État dans lequel des idées telles qu’un ’modèle 2 + 2’ ou un modèle ’avec quatre entités fédérées’ peuvent également être discutées."
André Flahaut, député et ancien ministre PS de la Défense, a également réagi sur Bel RTL ce jeudi matin : "Je suis surpris et étonné des déclarations de Madame Verlinden. Ce sont des déclarations qui ignorent l’histoire de notre pays. Nous nous sommes battus pour que Bruxelles soit une Région comme les autres. Tous les Belges doivent être respectés de la même manière. Au niveau du gouvernement, il y a un accord pour réfléchir à l’avenir institutionnel du pays mais la réalité du terrain montre qu’il sera très difficile d’avancer dans le scénario décrit par Madame Verlinden."