Violences envers les Rohingyas: la Belgique s'apprête à soutenir l'action devant la Cour internationale de Justice
La commission des Relations extérieures de la Chambre a approuvé mardi à l'unanimité, moins l'abstention du PTB, une résolution qui demande au gouvernement de soutenir et faciliter l'action intentée par la Gambie devant la Cour internationale de Justice de La Haye afin de protéger la minorité des Rohingyas au Myanmar (Birmanie) contre un génocide.
- Publié le 30-03-2021 à 17h13
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La Gambie, mandatée par les 57 États membres de l'Organisation de la coopération islamique, estime que la Birmanie a violé la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, un traité de droit international approuvé en 1948. Le Canada et les Pays-Bas ont annoncé en septembre de l'an passé qu'ils soutiendraient l'action de cet Etat d'Afrique devant la CIJ.
La résolution déposée par Vooruit et l'Open Vld, à laquelle se sont joints le MR, le PS, le CD&V et les écologistes, a été adaptée à l'évolution récente au Myanmar où la junte militaire au pouvoir mène une répression sanglante des manifestations réclamant le retour de la démocratie. Elle demande notamment à la Belgique de plaider en faveur de sanctions européennes supplémentaires à l'encontre du pays, dans la ligne des conclusions du Conseil européen du 22 mars. Elle appelle aussi le gouvernement à plaider auprès du Conseil de sécurité des Nations unies en faveur d'un embargo sur les livraisons d'armes au régime birman et de sanctions ciblées contre les responsables de violations graves des droits humains.
Comme sur d'autres textes relatifs à des problèmes internationaux, le PTB s'est abstenu en invoquant son refus des sanctions. Son attitude a une nouvelle fois été condamnée par les autres groupes politiques.
"J'entends que pour certains, défendre les Ouïghours ou les Rohingyas en Asie, ce serait rouler pour l'impérialisme américain. Je dis stop! Les gens en Asie rêvent, comme nous, de liberté. Notre rôle comme parlementaires, nous qui pouvons parler librement dans des assemblées démocratiques, est de porter la voix de ceux qui sont aujourd'hui réprimés", a dénoncé le député Samuel Cogolati (Ecolo-Groen).