Zakia Khattabi, ministre du Climat: "Plus de temps à perdre, l'inaction est coûteuse"
"Il est encore possible de changer le cours des choses si la volonté politique est là, mais nous n'avons vraiment plus de temps à perdre", a affirmé lundi la ministre du Climat, Zakia Khattabi, après la publication du dernier rapport majeur sur le climat du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec).
Publié le 09-08-2021 à 15h56 - Mis à jour le 09-08-2021 à 16h17
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Ce rapport prévient que la Terre va subir une augmentation "sans précédent" des événements météo extrêmes comme les canicules ou les pluies diluviennes, même si le monde parvient à limiter le réchauffement à +1,5°C. Il souligne aussi que certaines conséquences du réchauffement de la planète, notamment la fonte des glaces et la hausse du niveau de la mer, sont désormais "irréversibles pour des siècles ou des millénaires".
"Nous entendons depuis longtemps que la lutte contre le changement climatique est trop coûteuse. Nous savons désormais que non seulement l'inaction est coûteuse sur le plan économique, elle l'est aussi en termes de vies humaines. Ce qui me fait dire que l'inaction est criminelle", a souligné Mme Khattabi (Ecolo) dans un communiqué.
Selon elle, "les scientifiques ont fait leur travail en tirant la sonnette d'alarme à maintes reprises".
"J'attends avec intérêt les deux prochains rapports du Giec sur l'atténuation et l'adaptation prévus pour 2022, mais avec la littérature scientifique dont nous disposons déjà donne matière pour agir", a poursuivi Mme Khattabi.
"Il est encore possible de changer le cours des choses si la volonté politique est là ! La solution réside dans la coopération du niveau local au niveau international: en activant tous les leviers d'une économie à faible émission de carbone, en repensant nos modèles de production et de consommation... Ce n'est que de cette manière que nous retrouverons une qualité de vie", a encore souligné le ministre écologiste.
Elle a rappelé que le gouvernement fédéral s'est engagé à faire sa part.
"Concrètement, à partir de septembre, le gouvernement fédéral disposera de feuilles de route pour chaque compétence (fiscalité, mobilité, énergie...) qui tracent le chemin vers les objectifs climatiques de 2030 et 2050. "Nous n'avons vraiment plus de temps à perdre", a-t-elle conclu.