Fabian Maingain (Defi) veut étendre le Covid Safe Ticket aux deux autres régions et "pourquoi pas dans les lieux de culte"
Fabian Maingain (Défi) veut étendre le champ d’application du Covid Safe Ticket.
Publié le 20-09-2021 à 19h26
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/R6FJVI53VJDGJILKVXPLJVGA7E.jpg)
L’échevin bruxellois en charge du Commerce Fabian Maingain (Défi) est inquiet. La fin de la TVA à 6 % dans l’Horeca, l’absence d’annonce claire sur la prolongation - ou non - des mesures de soutien économique au-delà du 30 septembre lors du dernier Codeco et la gestion désormais différenciée des mesures sanitaires lui fait craindre le pire. Il annonce par ailleurs la pérennisation de l'extension des terrasses Covid. Interview
Les mesures annoncées par le Codeco vous inquiètent… Pourquoi ?
"Nous n’avons pas retenu la leçon de 2020. Ce n’est pas en prenant des mesures territorialisées que nous allons juguler le virus. Il faut garder une vision fédérale de la gestion de cette crise. Il faut des mesures plus larges, communes aux trois régions."
Le Covid Safe Ticket notamment ?
"Je suis heureux d’entendre Willy Borsus dire qu’il faut entamer une réflexion pour la Wallonie. Je pense que la Flandre devrait aussi imposer le CST dans certains secteurs. Si l’on n’élargit pas le champ du CST, on risque de passer à côté de l’objectif."
En ne ciblant que l’Horeca et l’événementiel, Bruxelles risque-t-elle de rater sa cible ?
"Peut-être. Pourquoi ne pas l’élargir aux lieux de culte par exemple ? Je sais qu’il y a débat au gouvernement bruxellois sur cette question. On sait que certains lieux de culte rassemblent beaucoup plus de monde que d’autres. Cela pourrait avoir une logique. Je pense que nous devons avoir cette réflexion sur le CST dans les lieux de culte."
La fin de la TVA à 6 % pour l’Horeca, une catastrophe pour Bruxelles ?
"C’est en tout cas une très mauvaise nouvelle, qui en augure - je le crains - d’autres. Sur la TVA, le Fédéral ne tient pas compte des disparités entre les secteurs et intrasecteurs. Je ne comprendrais pas que les discothèques ne bénéficient pas du taux de TVA à 6 %. Quant à l’Horeca, certains restaurants travaillent bien, à 100 % même. D’autres, part contre, rencontrent bien plus de difficultés. Pour ceux-là, il faut poursuivre ce type de mesure."
Vous craignez aussi la fin du chômage économique ?
"On est à moins de deux semaines de la fin des mesures et on n’a toujours aucune nouvelle sur ce sujet. Je crains que cela soit la prochaine étape. Je ne peux pas imaginer que les ministres néerlandophones du gouvernement bruxellois puissent être complices de cette stratégie. Je m’interroge sur le fait que, tout à coup, on ne soutiendrait plus le secteur Horeca alors que l’on sait que c’est Bruxelles qui en souffrirait le plus."
22 000 Bruxellois en chômage économique en juillet de cette année. Combien dans l’Horeca ?
"Près de 6 200, dont 1 132 rien que sur le territoire de la Ville de Bruxelles. Il y a un vrai risque que ces personnes se retrouvent au chômage tout court. Il y a pourtant une solution : mettre en place un chômage économique par demi-jour. Dans les transports scolaires, les titres-services, ça s’est fait. Pourquoi pas dans l’Horeca. Cela permettrait à certains restaurants de trouver de la main-d’œuvre qualifiée uniquement le soir, par exemple."
L’extensiondes terrasses Covid pérennisée
La Ville de Bruxelles a décidé de prolonger les terrasses Covid jusqu'au 31 octobre. Après, tout toi être retiré. Pour ce faire, la Ville offre une prime de démontage (2 000 € max aux exploitants). Par ailleurs, la Ville pérennise le principe des extensions de terrasses sur la voie publique. "Ces mesures ont connu un énorme succès, surtout en termes de convivialité dans les quartiers. Nous avons décidé de prolonger le concept dès l'année prochaine." Les exploitants Horeca pourront les installer d'avril à fin septembre 2022.