Le fédéral n'avait qu'une solution pour aider la Wallonie, un prêt et pas un don
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Publié le 30-09-2021 à 11h29 - Mis à jour le 30-09-2021 à 13h29
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L'aide du gouvernement fédéral sous forme d'un prêt d'1, 2 milliard d'euros à la Wallonie pour l'aider à se reconstruire après les inondations de la mi-juillet était, la seule solution possible. C'est du moins ce qu'affirme le Premier ministre Alexander De Croo (open VLD) qui, lors de la conférence de presse de présentation de l'accord intervenu entre son gouvernement et le gouvernement wallon, l'expliquait ainsi. "Je suis lié par la Loi spéciale de financement qui dit ce qui est possible et impossible en la matière. Et le fédéral ne peut pas procéder via un système de don".
La Wallonie a donc bien été contrainte d'acter cette décision et de faire avec. Pour le ministre wallon du Budget, Jean-Luc Crucke (MR), ce prêt présente néanmoins plusieurs avantages. "Les règles de la solidarité ont été submergées par les lois du marché. Mais disposer de cette somme est essentiel et nous permet de diversifier nos sources de financement. Le fait de rembourser ce prêt sur 15 ans avec un stand still de cinq ans (NDLR : une suspension du remboursement) c'est intéressant parce que cela nous permet de nous relever et d'envisager l'avenir avec sérénité".
Pour le ministre wallon du Budget, en plein conclave budgétaire cet accord est aussi "un signal donné à tous ceux qui veulent croire en cette région dévastée. Le signal que l'investissement paie".
Par ailleurs d'autres mesures sont prévues afin d'aider la Wallonie à se reconstruire. Le gouvernement fédéral va contacter la Commission européenne pour savoir si des "fonds supplémentaires peuvent être mis à disposition dans le cadre de NextGenerationEU, l'instrument temporaire de relance européenne", explique aussi Alexander De Croo.
Un taux de TVA réduit à 6 % pour la démolition et la reconstruction dans les zones sinistrées sera appliqué jusqu'à la fin de l'année 2022. Le gouvernement fédéral s'engage réévaluer la mesure à ce moment-là pour envisager une éventuelle prolongation.
Il est également prévu, pour les employeurs qui décideraient d'investir dans les zones d'aides et les zones franches, une réduction de 25 % du précompte professionnel sur les salaires des nouveaux travailleurs qu'ils embaucheront.
Les mesures de soutien mises en place dans le cadre de la crise Corona, comme le recours au chômage temporaire, seront également possibles pour les entreprises touchées par les inondations.
Enfin précisons encore que la protection civile continuera de mener en collaboration avec la défense, les actions de soutien qu’elle effectue actuellement. À savoir, par exemple, la vidange des cuves à mazout endommagées. Elle participera aussi au nettoyage des berges. Les zones de police locales seront renforcées dans les zones les plus touchées afin de sécuriser les quartiers. Quant à la Défense elle continuera à distribuer des repas.