Selon Van Quickenborne, Bouchez est plus un conservateur qu'un libéral: "Il revient toujours au passé. Le MR est plutôt le mouvement réactionnaire"
Le ministre de la justice ne s'est pas montré tendre avec le libéral francophone.
Publié le 15-01-2022 à 10h07 - Mis à jour le 16-01-2022 à 20h48
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Selon le vice-premier ministre et ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld), le président du MR, George-Louis Bouchez, est plus un conservateur qu'un libéral. Dans une interview accordée à Het Laatste Nieuws ce samedi, le libéral flamand s'est montré très dur envers le président libéral francophone.
"Il aboie pendant que nous agissons. Il y a un gouffre comme le Grand Canyon entre ses paroles et ses actes. Il est contre les centrales à gaz, mais la Wallonie n'en a jamais autorisées autant", a commenté le vice-Premier ministre libéral flamand. "La suppression du sénat est à nouveau discutée. Un parti est contre. Pas le PS, mais le MR! Bouchez revient toujours au passé. Ce n'est pas le Mouvement réformateur, mais plutôt le Mouvement réactionnaire", poursuit M. Van Quickenborne. "Regardez son belgicisme. Bouchez veut revenir à la RTT et à la BRT; à une télévision bilingue. Il ne parvient pas encore à parler néerlandais et il veut une chaîne publique. Je suis loin d'être séparatiste, mais entre Flamands et francophones, il y a un paquet de différences. On ne va tout de même pas revenir à la Belgique de papa ?"
Le ministre Open Vld n'épargne pas non plus un autre président de parti francophone de la coalition. "Paul Magnette (PS) digère mal le fait ne pas être Premier ministre et que l'Open Vld soit la première formation du pays. Et certains accords, comme la vaccination obligatoire dans les soins de santé, passent mal. Mais une parole est une parole."
"L'image du gouvernement est un peu écornée par ses tirs de roquettes émanant de certains présidents de partis", conclut Vincent Van Quickenborne. Il souligne que les vice-premiers ministres travaillent bien ensemble et parviennent à des accords. "Prenez la sortie nucléaire. Cela fait 20 ans que ça dure. Le 18 mars, il y aura un accord et il y a de fortes chances que nous sortions. Je pense qu'il y aura suffisamment de candidats pour la nouvelle vente aux enchères", dit-il.
Mais son président, Egbert Lachaert, voulait maintenir ouvertes les deux plus jeunes centrales nucléaires ? "Oui, mais tout a changé quand Engie a retiré la prise. Dans un monde idéal, le gouvernement Michel a choisi de maintenir ouvertes les deux centrales les plus jeunes. Engie a envoyé une lettre à Charles Michel en 2018 pour prolonger la sortie du nucléaire. Lui et le ministre de l'énergie MR s'y sont opposés, et le temps est maintenant écoulé. Mais l'accord comprend également une loi autorisant un nouveau type de centrales nucléaires. Ce n'était absolument pas une évidence pour les Verts".