"Nous devons être prudents dans ce que nous faisons": le kern se réunit pour envisager de nouvelles aides pour l'Ukraine

Le comité ministériel restreint ("kern") du gouvernement fédéral se réunissait mardi matin avec les chefs de la Défense et du renseignement militaire pour envisager la situation et le soutien de la Belgique à l'Ukraine, au sixième jour de l'invasion russe.

"Nous devons être prudents dans ce que nous faisons": le kern se réunit pour envisager de nouvelles aides pour l'Ukraine
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Des livraisons supplémentaires d'armes ne semblent pas à l'ordre du jour. La candidature de l'Ukraine à l'Union européenne devait aussi être discutée. Ces derniers jours, la Belgique a déjà décidé de livrer 5.000 fusils automatiques, 3.800 tonnes de carburant et 200 armes antichars à l'Ukraine. Trois cents soldats belges seront envoyés en Roumanie dans le cadre d'une mission de protection et de dissuasion sur le territoire de l'OTAN. De plus, les quatre F-16 actuellement actifs dans les pays baltes se verront attribuer un champ d'action plus large. Sur le plan humanitaire, la Belgique a dégagé 3 millions d'euros pour l'Ukraine, en plus de l'aide apportée via des instruments internationaux, et met des lits d'hôpitaux à disposition.

"On va pour commencer prendre le pouls de la situation et examiner la manière dont nous pouvons aider au maximum", a indiqué le vice-Premier ministre Frank Vandenbroucke (Vooruit) à son arrivée au "kern". "Ce ne passera pas, je crois, par une livraison supplémentaire d'armes. Cette décision a déjà été prise. Nous devons voir ce que nous pouvons faire au plan humanitaire, au niveau de la santé publique et de la diplomatie internationale", a-t-il ajouté.

Le vice-Premier ministre Ecolo Georges Gilkinet ne se dit pas non plus convaincu que des armes supplémentaires seront proposées. "Des pistes sont envisagées, mais l'Ukraine n'est pas membre de l'OTAN, donc nous devons être prudents dans ce que nous faisons", a-t-il commenté.

Un autre point de débat sera la demande de l'Ukraine d'accélérer son adhésion à l'Union européenne. Pour Georges Gilkinet, c'est une piste qui doit être étudiée, sous certaines conditions". L'Ukraine est actuellement candidate déclarée à l'UE mais n'a pas de statut de candidate reconnue ni même potentielle. "Il faut aussi montrer que l'on partage nos valeurs pour être membre de l'UE", a fait observer l'écologiste.

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