Francken accuse « Diva Dedonder » d’affréter un gros avion pour « ses relations publiques », le porte-parole de la ministre le contredit
Le député N-VA entend interroger la ministre à ce sujet ce mercredi en commission Défense.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/459220c6-2d8f-4e4e-9cb7-598067107ccf.png)
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/8c2a809e-16a2-4e3a-b0bc-9a5b8136731c.png)
- Publié le 29-03-2022 à 17h51
- Mis à jour le 29-03-2022 à 18h03
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/CAWSA3DVDZCXDNARYQ3IFDHKSY.jpg)
Ce mardi, le député N-VA Theo Francken s’en est pris à la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS), sur Facebook. Le nationaliste flamand a critiqué un déplacement de la socialiste en Estonie, le 11 mars dernier, pour voir les pilotes belges de F-16 engagés dans une mission de l’Otan.
"Je suis membre de la Commission parlementaire de la Défense depuis 2010 et j'ai vu beaucoup de choses, mais avec ce gouvernement, les choses vont trop loin", a écrit l'ancien Secrétaire d'Etat. Ce qu'il reproche notamment à Mme Dedonder ? D'avoir emmené avec elle des journalistes, alors que les membres de la commission Défense sont censés participer à un tel voyage et que leur déplacement a déjà été annulé à deux reprises.
Theo Francken a également estimé que, pour ses "relations publiques", la ministre n'a pu se contenter du Falcon de l'armée, "trop petit pour son entourage journalistique". Il a dès lors accusé "Diva Dedonder" d'avoir "spécialement affrété un avion plus grand, un Bombardier CRJ-900 extrêmement coûteux". Le député d'opposition a évalué le coût de ce vol aller-retour à plus de 100.000 euros. "C'est le pauvre ministère de la Défense qui paie la facture, bien sûr", a-t-il ajouté, sarcastique.
Le député a aussi partagé sa surprise de voir que, à bord, outre des médias nationaux, se trouvaient aussi deux membres de Notélé, "une petite télévision locale de Tournai", où vit la ministre.
"Pas plus de journalistes que d'habitude"
Contacté par La libre, le porte-parole de Ludivine Dedonder signale qu'il n'y avait aucune volonté, dans le chef de la ministre, de voler à bord du Bombardier. "Les deux plus petits avions n'étaient simplement pas disponibles", nous explique Rodolphe Polis.
Selon lui, des médias sont présents lors de chaque déplacement de la ministre à l'étranger. "Et il n'y avait pas plus de journalistes que d'habitude lors de cette mission-ci", rétorque M. Polis. Quant à la présence de Notélé, il explique que "c'est dû au nombre de places disponibles dans l'avion". Mais la ministre privilégie-t-elle la télé de sa région ? "Toutes les télés locales reçoivent nos communiqués. Il n'y a pas de volonté de privilégier une chaîne. Notélé avait déjà été contacté pour d'autres voyages mais n'était pas venu."
Rodolphe Polis rappelle finalement que les deux voyages des parlementaires ont été annulés pour raison de Covid puis à cause de l'indisponibilité d'un des gros avions de l'armée. "Mais ils finiront par participer à ce déplacement", assure-t-il.
Theo Francken entend interroger la ministre à ce sujet ce mercredi en Commission Défense.