Face à la poussée de l'extrême droite, quelle stratégie pour les centristes flamands ?
L’avenir de l’Open VLD passe par des synergies avec le CD&V et avec Vooruit, insiste le député Bart Tommelein.
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- Publié le 05-05-2022 à 21h40
- Mis à jour le 05-05-2022 à 21h42
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La nouvelle poussée de l'extrême droite en Flandre fait resurgir le spectre des cartels et des alliances. En Flandre, l'Open VLD et le CD&V, en chute libre dans les sondages, traversent une crise d'identité sans précédent. Quelle stratégie adopter ? N-VA et CD&V avaient formé un cartel dans les années 2000. L'exemple semble inspirer le bourgmestre d'Ostende, Bart Tommelein (Open VLD) qui a plaidé, dans le magazine Knack, pour une alliance de son parti avec le CD&V et Vooruit. "L'Open VLD a-t-il encore un avenir à lui seul ?", s'interroge le bourgmestre d'Ostende, par ailleurs vice-président du Parlement flamand.
Même s'il n'a pas remis en doute la légitimité de l'existence de l'Open VLD, l'Ostendais en a pris pour son grade. L'indignation a été générale sur les groupes WhatsApp de l'Open VLD. "Un parti qui récolte 10 % des voix, c'est intenable à plus long terme", soulignait pourtant Egbert Lachaert il y a deux ans. En réalité, le sujet refait surface régulièrement. En septembre dernier, il a été évoqué lors des journées parlementaires du parti.
Des cartels dans les communes
Au niveau local, laboratoire d'idées par excellence, la thématique est même souvent à l'ordre du jour. Dans la station balnéaire, Bart Tommelein a proposé de faire une liste commune, baptisée "team burgemeester", avec le CD&V local et peut-être aussi Groen. Dans la ville d'Artevelde, Mathias De Clercq (Open VLD), connu pour ses velléités progressistes, souhaiterait que le CD&V, l'Open VLD et Vooruit unissent leurs forces.
Au CD&V aussi, des scénarios circulent. Le président Joachim Coens estime qu'il faut "trouver des réponses ensemble à la poussée des extrêmes".
Vincent Van Peteghem, notamment, abonde dans ce sens. Conner Rousseau, président de Vooruit, estime pour sa part qu'une recomposition du paysage politique ne peut se faire qu'en prenant le temps nécessaire. "Il faut d'abord que les esprits mûrissent."