Amnesty déploie une banderole devant l'ambassade du Qatar à Bruxelles (PHOTOS)
Des militants d'Amnesty International ont déployé vendredi une banderole géante devant l'ambassade du Qatar à Bruxelles.
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Publié le 16-12-2022 à 11h36
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A deux jours de la finale de la Coupe du monde de football dans l'émirat, l'ONG demande aux autorités qatariennes et à la Fédération internationale de football (FIFA) de mettre fin aux violations des droits humains subies par les travailleurs migrants au Qatar et d'établir un programme de réparation pour ces derniers.
"No extra time for human rights abuses #PayUpQatar", pouvait-on lire sur la banderole déployée vendredi matin devant l'ambassade du Qatar à Bruxelles.
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"Alors que la Coupe du monde touche à sa fin, la FIFA et le Qatar n'ont toujours pas prévu une façon concrète d'indemniser les centaines de milliers de travailleurs et travailleuses migrantes qui ont rendu cette compétition possible et qui, pourtant, ont subi de graves violations de leurs droits", explique François Graas, coordinateur des campagnes et du plaidoyer de la section belge francophone d'Amnesty International. L'ONG dénonce notamment des lacunes dans la protection des ouvriers, ainsi qu'un problème récurrent de salaires impayés.
En 2020, le Qatar a mis sur pied un "Fonds de soutien et d'assurance des travailleurs", mais celui-ci ne bénéficie pas à tous. "Si ce fonds sert à indemniser les travailleurs et travailleuses contre le vol de salaire si des employeurs persistent à ne pas le leur verser à l'issue de décisions de justice, il n'est pour l'heure pas prêt à verser d'indemnisations d'une ampleur suffisante face aux décès, blessures et vols de salaires survenus au cours de la décennie précédant sa création", fustige Amnesty.
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"L'accès des victimes aux mécanismes d'indemnisation est par ailleurs semé d'embûches, les paiements sont plafonnés et il leur est quasiment impossible de déposer leurs demandes une fois rentrés dans leur pays d'origine", poursuit l'ONG.
De son côté, la FIFA s'est contentée d'annoncer la création d'un nouveau "fonds d'héritage", destiné au financement de l'éducation des enfants, notamment les filles, et des femmes dans les pays en développement.
"Alors que la Coupe du monde devrait générer 7,5 milliards de dollars pour la FIFA, il serait intolérable que son "fonds d'héritage" se soustraie à une indemnisation des travailleurs migrants, ou de leurs proches, lorsque ces personnes ont perdu la vie, ont été blessées ou ont subi des vols de salaires", conclut François Graas.