"L'enfer" du chantier du tram liégeois: un passage pour piétons absurde et d'autres situations ubuesques
La députée MR Diana Nikolic demande au gouvernement wallon d’agir rapidement.
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Publié le 31-01-2023 à 18h37 - Mis à jour le 31-01-2023 à 18h58
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L’accessibilité à l’espace public pour les personnes à mobilité réduite (PMR) est manifestement une question qui intéresse le gouvernement wallon. Celui-ci a, en effet, présenté son Plan Accessibilité 2022-2024… en janvier 2023. C’est un début, mais pour la députée de la majorité, Diana Nikolic (MR), le gouvernement n’en est encore “qu’au stade de l’annonce”. L’élue liégeoise déplore que la question de l’accessibilité des PMR ne soit pas prise correctement en compte dans le cadre du méga chantier en cours à Liège pour la construction du tram. Elle a relevé un certain nombre de points de passage destinés aux piétons qui sont particulièrement mal ordonnancés. “C’est déjà l’enfer pour tout le monde, il n’y a pas de raisons que ce le soit encore plus pour les personnes à mobilité réduite.”
Elle interrogeait d’ailleurs sur cette question les ministres de la Mobilité, Philippe Henry (Écolo), et de l’Égalité des chances, Christie Morreale (PS), lundi et mardi en commission du Parlement wallon. “Si je prends l’exemple des travaux du tram de Liège qui impactent durement et durablement la mobilité des Liégeois, la circulation autour des travaux du tram est un véritable calvaire, particulièrement pour les personnes porteuses d’un handicap.”
Qui sont les responsables ?
Le ministre Henry a insisté sur le fait que les difficultés d’accessibilité particulièrement dangereuses sur le chantier sont relevées chaque jour par différents intervenants. Que ce soit la cellule Qualité/Sécurité de Tram’Ardent – la société qui coordonne les travaux du tram liégeois –, l’opérateur public de transport (OTW), la police ou encore les pompiers. Il rappelle aussi que le coordinateur des travaux est joignable en permanence afin de répondre aux éventuels problèmes. Il renvoie surtout la responsabilité au consortium Tram’Ardent, “responsable de la sécurisation du chantier et de son périmètre ainsi que des itinéraires de déviations véhiculaires ou piétonnes qu’il nécessite”. Il ajoute encore qu’il existe des dispositifs de concertation entre Tram’Ardent et la Ville de LIège pour évoquer les questions d’accessibilité sur le chantier.
De son côté Christie Morreale a insisté sur le fait que le plan Accessibilité était transversal et qu’il visait tous les ministres et leurs compétences respectives. Dans le cadre des mesures qui seront prises par chacun d’entre eux, “doit être abordée la question de la sécurisation des abords de chantiers afin que l’accessibilité soit optimale, que ce soit pour les travaux du tram ou sur des chantiers plus ponctuels”.


Diana Nikolic espère cependant qu’en ce qui concerne le chantier liégeois, les choses vont s’améliorer rapidement. Elle a même pris quelques photos. “Je prendrai pour exemple ces plots que l’on trouve en plein milieu d’un passage destiné aux piétons qui compliquent la vie des PMR. Il y a aussi ce passage pour piétons qui se termine par une barrière. Je pourrais en citer plein d’autres.”