Dries Van Langenhove (Vlaams Belang) démissionne de son mandat de député

Le nationaliste flamand quitte son poste.

Racisme, seksisme, agressie: altijd was Dries Van Langenhove de ergste (PRESS)
©BELGA Nieuwsbrief

Le quotidien flamand De Standaard a publié ce samedi une analyse fouillée des messages que le sulfureux député d'extrême droite Dries Van Langenhove a diffusé sur Telegram durant le mois de janvier - il y en a eu 41 en tout. Certains contenus sont proprement édifiants. Le fondateur du groupuscule Schild & Vriend y fait notamment l'apologie d'Orania, le dernier village d'Afrique du Sud où l'esprit de l'apartheid sévit - seuls les Afrikaners blancs y sont admis. Un modèle qu'il semble particulièrement affectionner puisqu'il avait plaidé l'an dernier pour l'instauration, à titre expérimental, d'une ville où seuls des Flamands de souche seraient admis. Sa sortie avait indigné jusqu'au sein du Vlaams Belang mais n'avait pas valu à son auteur plus qu'une remontrance.

Dans ses messages diffusés sur son compte Telegram, Dries Van Langenhove répercute également des théories sur les pratiques pédophiles des élites, à l’instar des membres du mouvement complotiste américain QAnon. Ce faisant, il se place dans le sillage de Thierry Baudet, le leader du parti d’extrême droite néerlandais dont l’extrémisme effraie les responsables du Vlaams Belang.

L’activisme dans la peau

L'article du Standaard semble avoir secoué les esprits. Et ce n'est certainement pas une coïncidence si ce samedi, Dries Van Langenhove a annoncé qu'il renonçait à terminer son mandat de député à la Chambre des représentants. Une annonce qu'il a d'ailleurs faite au siège du Vlaams Belang, en présence du président du parti flamand d'extrême droite.

Dries Van Langenhove, qui avait été élu sur la liste du Vlaams Belang mais n'en était pas membre, ne disparaîtra cependant pas des réseaux sociaux. Il a dit souhaiter poursuivre son activisme, notamment via son propre canal médiatique. Il peut y peser davantage qu'au Parlement, où la position sur les migrants du Vlaams Belang, qu'il représentait, a été "systématiquement réduite au silence à mort" par les médias, estime-t-il. Sa démission lui donnera également plus de temps pour se concentrer sur le procès dans le dossier Schild & Vrienden où il est poursuivi pour violations de la loi sur le racisme et de la législation sur les armes.

La N-VA a indiqué que le retrait de Dries Van Langenhove ne change cependant pas le refus de collaborer avec le Vlaans Belang. "Jusqu'à présent, Van Grieken ne s'est pas non plus distancié de ses délires, a fait valoir la ministre flamande nationaliste Zuhal Demir. Le Vlaams Belang devrait mettre tous les extrémistes à la porte et faire le ménage."

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