"On ne paiera pas vos crises": les sièges du PS, d'Ecolo et du MR occupés par des citoyens réclamant davantage de justice sociale
Les revendications des activistes concernent les prix de l'énergie et le coût de la vie en général.
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Publié le 06-02-2023 à 12h20 - Mis à jour le 06-02-2023 à 16h56
Plusieurs dizaines de personnes - se revendiquant avant tout comme des citoyens en colère - ont investi lundi matin le siège du PS, à Bruxelles, a constaté sur place l'agence Belga. Ils sont décidés à y rester, dans le calme, jusqu'à ce que le président du parti, Paul Magnette, vienne les écouter.
Des actions simultanées ont également été organisées au MR et chez Ecolo.
Les revendications concernent les prix de l'énergie, le coût de la vie en général, la norme salariale, etc. L'action rassemble militants écologistes, syndicaux, associatifs..., soulignent les activistes. "Il y a une cause commune aux crises sociale et climatique, c'est un système économique basé sur la recherche du profit effréné au détriment du bien-être collectif", résume Camille, activiste écologiste.
À leur arrivée, ces derniers ont tenté de gagner les étages pour faire entendre leur message. Ils en ont été empêchés et n'ont pas insisté. La police est présente sur place, mais la situation reste calme.
En attendant que Paul Magnette vienne éventuellement à leur rencontre, les activistes se sont installés dans le hall du bâtiment, où certains d'entre eux ont témoigné de la difficulté de la situation qu'ils vivent au quotidien. "La moindre des choses serait qu'on vienne les écouter. Entendre les citoyens fait partie de leur métier", souligne encore une participante.
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Pour sortir de la crise, le mouvement réclame en premier lieu le plafonnement des prix de l'énergie et une réforme de la norme salariale. Des exigences déjà régulièrement entendues dans les récents cortèges syndicaux. "Les manifestations entre la gare du Nord et du Midi ne suffisent plus, on a donc décidé de passer à la désobéissance civile. Il y a une réelle logique à s'allier entre syndicats et militants écologistes. Nos luttes convergent: socialiser le secteur de l'énergie, c'est aussi permettre de mettre en œuvre au plus vite la transition", conclut Camille.
Lassés d'attendre, les activistes fustigent l'attitude de Paul Magnette, alors que leurs collègues ont été reçus par Jean-Marc Nollet chez Ecolo et par David Leisterh au MR. La police a renforcé sa présence sur place, notamment pour empêcher ces autres manifestants, qui sont désormais présents devant le PS, de pénétrer dans le bâtiment.