Valérie De Bue réagit au licenciement de Jean-Marc Galand : “La récupération politique au sein de mon parti n’est pas tolérable”

La ministre wallonne de la Fonction publique et du Tourisme, Valérie De Bue (MR), était invitée sur LN24 ce lundi matin.

Ce lundi matin, Martin Buxant recevait Valérie De Bue, comme invitée sur LN24. L’occasion de revenir avec la ministre wallonne sur plusieurs sujets chauds de l’actualité.

Parmi ceux-ci : le licenciement de Jean-Marc Galand, chef de cabinet de la ministre. La fin de la collaboration entre les différentes parties a été annoncée aux membres du cabinet la semaine dernière. Comme l’avait expliqué La Libre, une plainte avait été déposée contre le Liégeois. Elle concerne des faits de harcèlement présumés. Jean-Marc Galand n’a pas encore été entendu pour cette plainte, qui pourrait ensuite être aiguillée et traitée par l’auditorat du travail de Namur. Toujours selon La Libre, une seconde plainte existerait pour des faits de licenciement abusif. “J’ai effectivement mis fin à la collaboration pour rupture de confiance avec mon chef de cabinet”, a confirmé Valérie De Bue, sur LN24.

Grosse tension au MR au sujet du harcèlement présumé au cabinet De Bue : “La ministre doit prendre ses responsabilités”

Par voie de presse, j’ai pris connaissance d’une plainte pour harcèlement à son égard. Je n’ai jamais eu écho d'un quelconque fait de harcèlement au sein de mon cabinet. Je n’étais pas au courant d'un dépôt de plainte. La justice va devoir faire son travail. Je rappelle tout de même qu’il existe la présomption d’innocence. Depuis le début de mon engagement politique, j’ai toujours été pour le droit des femmes en politique. En cas de harcèlement, les victimes ne doivent jamais hésiter à prendre la parole sans peur et sans tabou.

Interrogée sur la plainte pour harcèlement déposée à l'encontre de son chef de cabinet, Mme De Bue précise : "Ces faits-là ont été rapportés dans le cadre d'un licenciement", assure Valérie De Bue ce lundi matin. "Il y a eu effectivement des échanges de SMS. Mais, à ce stade, ce n'était pas des faits de harcèlement (...) Je n'ai jamais été informée de quelconques faits de harcèlement au sein de mon cabinet." Une ex-assistante de Mme De Bue assurait toutefois à La Libre s'être ouverte auprès de sa ministre au sujet d'autres agissements de Jean-Marc Galand "à plusieurs reprises" sous la précédente législature. L'entourage de De Bue avait démenti.

L’ex-chauffeure de Valérie De Bue a porté plainte contre son chef de cabinet : “Les SMS d’hommes, il faut faire avec… Mais là c’était mon chef”

Cette plainte sème en tout cas la zizanie au sein du MR. Diana Nikolic, députée MR, a notamment dit qu’il fallait apporter des réponses à des questions légitimes, et ce au niveau du cabinet. Christine Mauel, elle aussi députée MR, a déclaré qu'"il faut que la ministre s’explique et prenne ses responsabilités.“Les responsabilités ont été prises", assure Mme De Bue. "J’ai questionné mes collaborateurs et jamais on ne m’a rapporté des faits de harcèlement. Je ne pouvais pas prendre des décisions sur base de rumeurs qui n’étaient pas étayées. Je déplore totalement la récupération politique de ces deux députées qui sont, par ailleurs, assez proche de mon ancien cabinet politique. Elle n’est pas tolérable pour moi et mes collaborateurs qui veulent aller de l’avant.” Pour elle, désormais, "l’incident est clos" au sein du MR.

30 bornes éthylotest dans les lieux festifs pour la fin de l’année

La ministre a également annoncé que trente bornes éthylotest interactives seront mises à disposition des autorités locales cette année. “Lorsque vous soufflez dans une paille, on vous indique votre taux d’alcoolémie, le temps de repos nécessaire avant de reprendre le volant, le montant de l’amende à laquelle vous vous exposez, ainsi que des alternatives pour rentrer en sécurité.

Objectif : pousser les conducteurs à ne pas prendre le volant en cas d’ébriété. Pendant six mois, une expérience-pilote avait été menée entre l’AWSR (Agence wallonne pour la sécurité routière) et une start-up wallonne dans les provinces de Wallonie. Des bornes avaient été installées dans des bars, discothèques et lors d’activités festives. Le résultat est concluant, selon la ministre, puisque “sept conducteurs sur dix ont modifié leur comportement”, en stoppant ou en freinant leur consommation d’alcool, en différant leur départ ou en changeant leur mode de retour. L’évaluation par les tenanciers est également positive, selon la ministre, qui a donc décidé de pérenniser ces bornes. Le budget est toujours à l’étude.

Pour elle, il est évident que l’on boit encore beaucoup trop au volant en Belgique. “L’alcool au volant est responsable d’un accident mortel sur quatre en Wallonie. Il provoque une septantaine de décès et quelque 2.000 blessés par an”, selon la ministre De Bue.

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