Quand les députés wallons craignaient que le PTB instrumentalise les inondations
Dans un courrier hebdomadaire, le Crisp revient sur le suivi des recommandations de la commission d’enquête inondations.
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Publié le 08-02-2023 à 06h50
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Après les inondations meurtrières du mois de juillet 2021, le Parlement wallon avait mis sur pied une commission d’enquête parlementaire. Le Crisp (Centre de recherche et d’information socio-politiques) s’est penché sur le déroulement de cette commission et sur les résultats qu’elle a – ou non – engendrés. Dans un courrier hebdomadaire, signé Benjamin Briard et publié cette semaine, le Crisp rappelle qu’en mettant sur pied une commission d’enquête, le Parlement wallon “déploie un outil capital de contrôle de l’activité gouvernementale”. Et ce, “dans un contexte de déclin du parlementarisme”. Dans le dernier chapitre, le politologue s’est attaché à analyser la manière dont ont été suivies ou non les recommandations émises par cette commission d’enquête. Le Crisp pointe aussi le fait qu’aucune commission de suivi de ces recommandations n’a été mise en place. Néanmoins, cela n’a pas empêché les députés de faire un travail de suivi en ayant recours à des questions parlementaires de manière régulière et suivie.
Re-babeler et re-babeler
On retiendra quand même que la présence de dix élus PTB au sein de l’assemblée wallonne conditionne la manière de travailler des autres groupes politiques. En effet, selon un député (resté anonyme) interrogé par le Crisp, l’attitude du PTB au sein du Parlement aurait encouragé les autres élus wallons à ne pas mettre en place une commission de suivi. “Nous n’avons pas souhaité mettre en place une commission de suivi. C’est-à-dire que l’on risque de re-babeler pendant des siècles. Et si c’est re-babeler pour re-babeler et pour que le PTB fasse des vidéos tout le temps pour dire tout le mal qu’il pense… Alors on va plutôt exercer un rôle de contrôle parlementaire au sein des différentes commissions existantes.” Rappelons encore que les députés n’étaient d’ailleurs pas parvenus à s’entendre sur la proposition du PTB qui souhaitait que la Commission d’enquête entende des sinistrés des inondations. À l’époque déjà, certains craignaient une instrumentalisation de la part des communistes.