Zakia Khattabi critique l’attitude du MR dans la polémique autour du master en médecine à l’UMons : “Chaque semaine, c’est un nouveau dossier”
Zakia Khattabi, ministre fédérale du Climat et de l’Environnement, est l’invitée de Martin Buxant sur LN24 ce vendredi matin.
- Publié le 24-03-2023 à 08h28
- Mis à jour le 24-03-2023 à 08h32
Premier sujet abordé autour de la table : le conflit social chez Delhaize. Pour Zakia Khattabi cela montre bien les “limites d’un modèle économique” : “C’est un modèle productiviste qui croit en la croissance absolue et qui, au nom des profits, ferme les yeux sur l’impact de l’humain et sur le climat”, pointe-t-elle. L’invitée continue en expliquant également qu’il faudra assurer le “dialogue social” pour que “les conditions de bien-être au travail soient garanties”.
La ministre fédérale s’est ensuite exprimée sur le déficit budgétaire. “Nous allons dans le mur si nous ne consentons pas à des investissements aujourd’hui”, affirme-t-elle. Zakia Khattabi reproche cependant aux institutions financières en Belgique de “poser un diagnostic sur la situation actuelle avec les lunettes des années 90”. “Elles ne prennent pas, par exemple, en compte le risque climatique dans leurs analyses alors que l’on sait qu’il s’agit du premier risque assurantiel”, clame la politicienne.
La membre d’Ecolo a également livré son avis sur le dernier rapport du Giec, qui parle d'” un avertissement final” concernant la crise climatique. “À moins d’avoir été la Belle au bois dormant, personne ne peut être surpris par ce rapport. Les experts confirment le rôle de l’activité humaine dans le dérèglement climatique. Ils affirment que les moyens technologiques sont là, qu’un changement reste possible mais que ce n’est pas tant une question scientifique mais plutôt de volonté”, analyse la ministre du Climat et de l’Environnement.
Enfin, l’organisation d’un master en médecine au sein de l’Université de Mons est venue conclure l’interview. “Il y a des feuilletons que je ne regarde plus”, ironise Zakia Khattabi. “Cela indique surtout une crise de confiance en l’un des partenaires. Chaque semaine, c’est un autre dossier”, assène-t-elle.
Retrouvez l’entièreté de l’entretien de la ministre fédéral dans la vidéo ci-dessus.