Comptes d'épargne: le ministre des Finances va demander l'avis de la BNB et de la BCE
Vincent Van Peteghem n'est pas favorable à une intervention sur les taux d'intérêt des comptes d'épargne mais suite au kern de ce jeudi soir, la Vivaldi a convenu de demander des avis sur les taux et la stabilité du secteur financier.
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Publié le 25-05-2023 à 20h18
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La pression monte sur les banques afin qu’elles remontent leurs taux d’intérêt en vigueur sur les comptes d’épargne, en ligne avec la récente remontée des taux d’intérêt orchestrée par la Banque centrale européenne (BCE).
Plusieurs partis étaient montés au créneau pour que le Parlement s’empare de la problématique si les banques ne changeaient pas d’attitude. Interrogé à la Chambre, le ministre des Finances a déclaré ne pas être favorable à légiférer sur les taux des comptes épargne.
“Des propositions qui promettent monts et merveilles aux épargnants à court terme, mais qui mettraient à mal le secteur à long terme, ce n’est pas une solution que je peux défendre”, a-t-il déclaré. Le vice-Premier CD&V rejoint ainsi l’argumentaire développé par la fédération bancaire (Febelfin), qui estime qu’un relèvement du taux minimum en vigueur sur les comptes d’épargne (0,11 %) déstabiliserait le secteur. Pour rappel, le taux de facilité de dépôt de la BCE pointe à 3,25 %.
“Nous voulons une approche à plus long terme”, a indiqué M. Van Peteghem. “Et si on perd la stabilité, c’est le contribuable qui va trinquer. Il faut garder son sang-froid en gardant comme but de faire augmenter les taux d’intérêt.” Ce point de vue n’est pas partagé au sein de la majorité. (Vooruit) a rappelé à la Chambre que son parti avait déposé une proposition de loi visant à lier les taux d'intérêts belges au taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE) avec une souplesse de 2%.
Le PS, lui, s'apprête à déposer une proposition de loi. En attendant, la question des taux d’intérêt, qui prend de l’ampleur, était abordée jeudi soir en conseil des ministres restreint (kern). Il a été décidé en début de soirée que le ministre allait solliciter l’avis de la Banque nationale de Belgique (BNB) et de la Banque centrale européenne (BCE) sur deux points: l’évolution des taux et l’impact sur la stabilité du secteur financier.