Libération d’Olivier Vandecasteele: "La Belgique a cédé au chantage odieux de l’Iran"
Sophie Rohonyi (Défi) s'est exprimée sur l'affaire Vandecasteele ce jeudi matin sur les ondes de RTL.
- Publié le 01-06-2023 à 10h15
- Mis à jour le 01-06-2023 à 17h30
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Le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele, 42 ans, arrêté en Iran le 24 février 2022 et condamné à quarante ans de détention pour "espionnage", a été libéré la semaine dernière. Cette libération a été possible en échange de celle de l'Iranien Assadolah Assadi, condamné en Belgique pour terrorisme.
Si le retour d'Olivier Vandecasteele a provoqué l'émoi et beaucoup de soulagement en Belgique, des voix se sont néanmoins élevées contre les conditions de libération du Belge, certains s’inquiétant de la libération du terroriste Assadolah Assadi.
Ce jeudi, sur les ondes de RTL, la députée fédérale Défi Sophie Rohonyi a exprimé son "malaise" et regretté que d'autres moyens n'aient pas été mis en place. "Nous avions des leviers diplomatiques, économiques et politiques à l’égard de l’Iran", explique-t-elle, avant de confier sa crainte que cette libération ne soit vue comme une "monnaie d'échange face à un régime qui ne connaît que la loi du plus fort". "La Belgique a cédé au chantage odieux qui a été fait par l’Iran", ajoute-t-elle.
La députée espère en outre l'annulation du traité de transfèrement de prisonniers entre la Belgique et l'Iran. "Ce traité fait peser aujourd’hui une menace sur nos ressortissants (…) Il donne le signal à l’Iran qu’à l’avenir il pourra à sa guise prendre en otage l’un de nos ressortissants pour obtenir en échange absolument ce qu’il veut", confie Sophie Rohonyi.