Comment le "deal Assadi" a permis la libération de trois Européens une semaine après Olivier Vandecasteele

Et trois de plus. Vendredi, une semaine après la libération du Belge Olivier Vandecasteele, trois Européens ont été libérés des geôles iraniennes : un Danois (dont l’identité n’était pas connue à l’heure d’écrire ces lignes) et deux Autrichiens. Le tout, avec l’aide de la Belgique et du sultanat d’Oman, qui a de nouveau joué les intermédiaires avec l’Iran, comme ce fut le cas pour l’échange entre Vandecasteele et Assadolah Assadi.

Côté autrichien, les autorités ont souligné le rôle important mené par la Belgique et Oman dans ces négociations et se sont félicitées du retour en Europe de l’homme d’affaires Kamran Ghaderi et de Massoud Mossaheb (qui disposent aussi de la nationalité iranienne). Ceux-ci étaient détenus en Iran respectivement depuis janvier 2016 et janvier 2019.

Le deal Assadi

"Nos années d'efforts diplomatiques pour obtenir leur libération ont porté leurs fruits. Je tiens tout particulièrement à remercier ma collègue belge Hadja Lahbib et le ministre omanais des Affaires étrangères Sayyid Badr Albusaidi pour leur précieux soutien. Nous avons travaillé en étroite collaboration, en toute discrétion et confiance avec nos partenaires. Notre persévérance a payé", a notamment déclaré Alexandre Schallenberg, ministre autrichien des Affaires étrangères.

Il fait toutefois peu de doutes que la Belgique, en procédant à l'échange Vandecasteele-Assadi voilà une semaine, a été un peu plus qu'un "soutien" en vue de faire libérer ces otages, ce que confirment plusieurs sources diplomatiques auprès de L'Avenir. "La Belgique vient d'obtenir la libération de deux Autrichiens et d'un Danois injustement détenus en Iran", a d'ailleurs déclaré Hadja Lahbib (MR), vendredi.

Libérations régulières

Le Premier ministre Alexander de Croo (Open VLD) s’est lui aussi réjoui de la libération de ces Européens, précisant que c’est la Belgique qui a organisé et sécurisé l’évacuation de ces personnes depuis Oman. Celles-ci étaient attendues à l’aéroport militaire de Melsbroek dans la soirée et devaient être accueillies par la ministre belge des Affaires étrangères.

Après la libération, il y a peu, des Français Benjamin Brière et Bernard Phelan, ce n’est rien moins qu’une demi-douzaine d’Européens, de quatre nationalités différentes, qui ont pu quitter l’enfer carcéral iranien ces derniers jours. Une vingtaine d’Occidentaux de nationalité américaine, canadienne, française, britannique, allemande, ou encore suédoise, sont toujours incarcérés en Iran.

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