L’Open VLD veut réduire le nombre de députés à Bruxelles, la N-VA et le CD&V s'y opposent
Le ministre bruxellois du Budget, Sven Gatz, et la secrétaire d’État fédérale, Alexia Bertrand veulent réduire le nombre de députés régionaux à 50.
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- Publié le 06-06-2023 à 18h23
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Réduire la taille du parlement bruxellois, simplifier les structures communautaires, encourager la fusion des communes… Telles sont quelques-unes des propositions que le ministre bruxellois du Budget, Sven Gatz, et la secrétaire d’État fédérale, Alexia Bertrand, ont fait récemment approuver par le congrès de l’Open VLD. Ils ont précisé leurs ambitions dans La Dernière Heure, ce mardi.
La section bruxelloise de l’Open VLD souhaite ainsi réduire le nombre de députés régionaux de 89 à 50, avec un ratio de 40 francophones pour 10 néerlandophones. Des listes mixtes devraient également être possibles. Les citoyens européens de la Région de Bruxelles-Capitale se verraient quant à eux accorder le droit de vote aux élections régionales. L’anglais devrait par ailleurs bénéficier d’une revalorisation lui donnant le même statut que le français et le néerlandais dans les services fournis par les autorités régionales et communales, sans pour autant devenir une troisième langue officielle.
Alexia Bertrand et Sven Gatz sont également favorables à la suppression des collèges et conseils de la Commission communautaire commune (Cocom), de la Commission communautaire flamande (VGC) et de la Commission communautaire française (Cocof). Leurs administrations devraient, elles, être intégrées dans les structures régionales. Pour rappel, ces institutions gèrent au niveau régional bruxellois certaines compétences relevant des Communautés.
Enfin, les communes bruxelloises de moins de 100 000 habitants devraient être encouragées à fusionner avec une commune voisine. Aujourd’hui, seules quatre communes bruxelloises comptent plus de 100 000 habitants, a rappelé Sven Gatz mardi durant l’émission De Ochtend (Radio 1).
Les “petits ballons d’essai” des libéraux
Les idées de l’Open VLD pour Bruxelles ont particulièrement heurté les autres formations flamandes. La N-VA, en particulier. Selon la cheffe du groupe N-VA au parlement bruxellois, Cieltje Van Achter, la suppression des commissions communautaires bruxelloises va à l’encontre des intérêts des néerlandophones à Bruxelles.
Pour Cieltje Van Achter, Sven Gatz, par ailleurs ministre bruxellois des Finances et du Budget, tente de détourner l’attention de ses propres échecs politiques. “L’Open VLD est aux commandes de la Région depuis le changement de siècle. Rien ne l’empêche de mieux organiser Bruxelles dès aujourd’hui. Au lieu de lancer des petits ballons d’essai, le ministre ferait mieux de s’occuper de son budget. Les déficits prennent des proportions grecques”, a-t-elle commenté.
Du côté du CD&V, même son de cloche. “Nous n’allons tout de même pas laisser les francophones codécider des écoles et des infrastructures néerlandophones ? L’abolition de la VGC fait disparaître toutes les garanties d’une offre néerlandophone forte (à Bruxelles)”, a réagi Benjamin Dalle (CD&V), qui est le ministre en charge des Affaires bruxelloises au sein du gouvernement flamand.