Les Wallons doivent aller travailler en Flandre
Elio Di Rupo et son homologue flamand, Jan Jambon sont d’accord et veulent renforcer leur coopération
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- Publié le 30-08-2023 à 20h24
- Mis à jour le 30-08-2023 à 20h27
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Quand Elio Di Rupo (PS) rencontre son homologue flamand, Jan Jambon (N-VA) à Namur, il ne faut pas y voir un futur accord PS/N-VA en vue d’une prochaine réforme de l’État. Les deux ministre-Présidents se voyaient, mercredi, pour discuter de deux choses. La première concerne la préparation de la future présidence belge de l’UE. Quant à la seconde, elle vise à renforcer le recrutement de demandeurs d’emplois wallons en Flandre. Ce deuxième point ne paraît pas bien nouveau. Il existe en effet, depuis 2008, une convention entre les deux gouvernements (flamand et wallon) organisant l’envoi des offres d’emploi du VDAB, l’office flamand de l’emploi, vers son homologue wallon – le Forem. Oui mais voilà, il semble que si ces offres étaient au nombre de 100 000 pour toute l’année 2022, cette coopération n’est pas optimale. D’ailleurs, très récemment, on apprenait que la Flandre se tournait vers le Mexique pour trouver des travailleurs aptes à prendre un emploi chez eux.
Di Rupo et Jambon signeront donc très bientôt un nouvel accord de coopération entre les deux régions. Pour encourager les Wallons à aller travailler en Flandre, l’accompagnement des demandeurs d’emploi sera renforcé, annonce-t-on côté wallon. Di Rupo rappelle que les bourses octroyées pour l’apprentissage du néerlandais et de l’allemand dans le cadre du plan langue du gouvernement wallon sont plus généreuses que pour les autres langues.
Une réforme de l’État ? Quelle réforme de l’État ?
Les deux hommes ont aussi dû répondre à une question sur la proposition de Di Rupo de faire travailler des sans-papiers dans les métiers en pénurie en Wallonie (voir par ailleurs). Elio Di Rupo a précisé qu’il a juste demandé qu’on en discute en conférence interministérielle. Et Jan Jambon – que l’on sait opposé à l’idée – a répondu qu’il était d’accord que le point soit mis en discussion. Mais c’est tout.
Enfin le ministre-président flamand d’ajouter : “Il y a, c’est vrai, parfois une personne ou l’autre qui dit une chose idiote mais en Flandre, de manière générale, il n’y a pas de stigmatisation des travailleurs wallons”.
Il faut quand même ajouter qu’interrogé par un journaliste flamand sur l’opportunité d’une réforme de l’État, Di Rupo et Jambon ont renvoyé la balle vers leurs présidents de partis.