À Bruxelles, personne ne dépense autant sur Facebook que le Vlaams Belang… à part Bruxelles Environnement
Moyennant finance, un parti, une personne, une entreprise ou un pouvoir public peut voir son audience artificiellement et automatiquement gonflée. On parle de sponsoring payant.
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- Publié le 03-09-2023 à 11h03
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Payer pour être vu sur les réseaux sociaux. La pratique est désormais courante pour les partis politiques. Facebook, Twitter ou Instagram constituent une part essentielle de leur stratégie communicationnelle, en particulier au nord du pays.
Moyennant finance, un parti, une personne, une entreprise ou un pouvoir public peut voir son audience artificiellement et automatiquement gonflée. On parle de sponsoring payant.
Le Vlaams Belang est le parti qui consacre les plus gros montants au sponsoring sur Facebook, avec plus de 5 millions d’euros de dépenses depuis avril 2019, devant la N-VA.
Les partis peuvent également cibler des zones géographiques.
Ainsi, en Wallonie, le PTB arrive largement en tête avec 458 000 euros de dépenses depuis 2019.
Vingt-deux mille euros pour promouvoir l’Assemblée citoyenne pour le climat
Le classement bruxellois est plus surprenant. Le parti le plus dépensier, le Vlaams Belang Brussel, n’arrive qu’en seconde position dans les posts Facebook qui visent le territoire de la capitale, avec 177 000 euros dépensés, devant le PTB (143 000 euros), la N-VA Brussels (96 000 euros) et Georges-Louis Bouchez (44 000 euros).
En Région Bruxelles-Capitale, c’est Bruxelles Environnement qui a investi le plus d’argent sur Facebook, avec 185 000 euros depuis septembre 2021. Ce service public est responsable de l’environnement et de l’énergie en Région Bruxelles Capitale.
La dernière publication en date : une vidéo explicative sur l’offre de recharge électrique bruxelloise, diffusée en français et en néerlandais, sponsorisée à hauteur de 4 000 euros.
En pratique, Bruxelles Environnement a même dépensé davantage puisqu’il faut y ajouter la promotion de deux projets du gouvernement bruxellois : l’Assemblée citoyenne pour le climat (22 000 euros), mais aussi pour Renolution (15 000 euros).
”Nous avons en effet une stratégie qui vise à investir davantage dans les réseaux sociaux pour informer et sensibiliser les Bruxellois sur l’environnement, nous indique la porte-parole de Bruxelles Environnement. Les réseaux sociaux nous permettent de cibler une partie des Bruxellois, que ne touchent pas les médias classiques. Notre but est de changer le rapport des gens à l’environnement. Nous avons d’ailleurs un impact plus grand depuis qu’on a investi dans les réseaux sociaux. Nous essayons par ailleurs de maximiser l’efficacité de notre budget en passant par des agences spécialisées.”