"Pipigate": le ministre Vincent Van Quickenborne dévoile ses propres vidéos de surveillance pour prouver son innocence

Le ministre est bien sorti en rue à 4h du matin, révèle-t-il, vidéos à l’appui. S’il était hilare, c’est parce qu’il prenait un selfie avec un ami.

Gauvain Dos Santos

Pourra-t-on bientôt parler d’une tempête dans un verre d’eau pour évoquer le pipigate ? C’est le sens du discours de Vincent Van Quickenborne. Pour mettre les choses au clair, le ministre de la Justice a présenté à la chaîne flamande VTM News ses propres images de surveillance, tirées des caméras placées sur sa maison.

Ces dernières présentent un nouvel angle de la scène qui fait tant polémique et qui pousse l’opposition à réclamer au moins des explications, voire, pour certains, à exiger sa démission. Pour rappel, le 14 août, lors de la fête d’anniversaire des 50 ans du libéral, des invités ont uriné sur le combi de police placé devant la maison du Courtraisien pour veiller à sa sécurité.

"Pipigate": le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, s'est expliqué en commentant la scène
Vincent Van Quickenborne a dévoilé ses propres images de surveillance/ ©VTM

Des témoignages parus dans la presse flamande ont laissé croire que le ministre avait assisté aux séquences urinaires, ce qui laissait croire qu’il cautionnait l’attitude. Vincent Van Quickenborne a répliqué que les images avaient été interprétées de manière subjective. Pour appuyer son propos, il a dévoilé les images de surveillance de sa propre maison et les photos prises dans son smartphone.

Le ministre Vincent Van Quickenborne va devoir s'expliquer sur le "pipigate": "S'il a menti, il ne peut pas rester à son poste"

”Ici, vous pouvez voir que j’attends le taxi avec l’invité vers 4 heures du matin”, déclare le ministre. On voit l’élu faire un mouvement du bassin qui, sous un autre angle, peut-être interprétée comme étant la position qu’adopterait une personne ivre pour se laisser aller à un exercice de miction. “Je me penche en arrière”, reconnaît Van Quickenborne. Mais le mouvement ne dure que deux secondes et on voit clairement qu’il n’y a pas eu de jet inculpant.

"Pipigate": le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, s'est expliqué en commentant la scène
Le selfie pris par Vincent Van Quickenborne apporte un éclairage nouveau au pipigate. ©VTM

Van Quickenborne nie avoir singé un “mouvement de pipi”, ce qui pourrait exclure la thèse selon laquelle il aurait été au courant des événements urinaires produit plus tôt dans la soirée. “Je me penche en arrière et je fais un certain geste… Je ne me souviens pas exactement de quel geste il s’agissait. Je ne me souviens pas non plus exactement de ce qui s’est passé. Mais dire qu’on peut en déduire que je savais ce qui s’était passé quatre heures plus tôt, cela va loin.”

Pour étayer ses propos, le libéral va plus loin. Il ouvre sa galerie de photo devant les caméras de VTM et remonte à un selfie dont le timecode (3h59) correspond à l’heure présente sur la vidéo de surveillance. “Ce que je fais là-bas, ce n’est pas regarder des images d’urine, mais prendre un selfie”.

Ces explications suffiront-elles à convaincre l’opposition ? Réponse jeudi.

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