Rajae Maouane: "Il n'y a pas un jour sans que je sois assaillie d'insultes racistes sur les réseaux sociaux"

Rajae Maouane, co-présidente d’Ecolo, était l’invitée du “Café sans filtre” de Maxime Binet sur LN24.

La Une du journal L’Avenir nous apprend que la taxe de mise en circulation pourrait coûter jusqu’à 9.000 euros en Wallonie alors que le Parlement wallon doit voter la réforme de la taxation ce mercredi. La méthode de calcul pour cette taxe est simple : les véhicules les plus lourds seront les plus taxés. Une réforme à l’initiative du gouvernement PS-MR-Ecolo qui n’est pas jugée punitive par Rajae Maouane, coprésidente du parti Ecolo. “Nous sommes déjà punis par les dérèglements climatiques. Quand on voit l’été qu’on a vécu avec des incendies, des sécheresses. L’année passée c’était la sécheresse et il y a deux ans nous avons connu les inondations chez nous où il y a eu beaucoup de morts. Si nous n’agissons pas aujourd’hui, l’inaction climatique nous coûtera 5 fois plus que si on fait quelque chose maintenant dans cette transition écologique.”

Pour Rajae Maouane, la hausse de la taxe de la mise en circulation, prévue pour janvier 2025, ne touchera pas les personnes les plus vulnérables. “9.000 euros ça ne va pas concerner Monsieur et Madame Tout le monde. Cela va concerner les véhicules les plus lourds et les plus polluants. Il faut des correctifs sociaux pour que chacun et chacune puisse utiliser sa voiture mais aussi se déplacer de la manière la plus saine et la plus libre possible.”

La coprésidente d’Ecolo l’assure, des correctifs sociaux seront amenés “pour les personnes qui n’arrivent pas à payer cette taxe en fonctions de leurs revenus mais aussi en fonction de la situation des familles.”

Maxime Binet est ensuite revenu sur l’affaire du “Pipigate” qui touche le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne. Selon Rajae Maouane, “il y a des questions qui se posent légitimement” à propos de cette affaire. “J’ai vu qu’il y avait une sorte de bataille d’images de vidéo de surveillance. Il est attendu au parlement jeudi pour s’expliquer. Est-ce qu’il a menti ? Je ne sais pas, tout le monde est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire. Les standards chez Ecolo, dès qu’il y a un doute et en termes d’éthique et de bonne gouvernance, sont extrêmement élevés. Donc dès qu’il y a un doute chez nous, nos ministres démissionnent. On attend Vincent Van Quickenborne au parlement ce jeudi, il s’expliquera de manière très claire je l’espère et on verra si les images le dédouanent ou pas.”

”Aucun soutien à la décision de Nicole de Moor”

”Il n’y a (toujours) aucun soutien par rapport à la décision de Nicole de Moor. C’est une décision lamentable et que nous trouvons totalement inacceptable.” C’est en ces termes que Rajae Maouane a commenté la décision prise vendredi dernier en Conseil des ministres de maintenir l’instruction de la secrétaire d’État à l’Asile et la migration de ne temporairement plus accueillir les hommes seuls demandeurs d’asile.

Ecolo, dans la majorité fédérale, n’en fera toutefois pas une affaire de gouvernement. “La Vivaldi doit survivre, mais surtout la Vivaldi doit trouver des solutions”, a-t-elle estimé. “Quel exemple donne-t-on quand on se fait condamner 8.000 fois ? On ne veut pas débrancher la prise. On dit que l’on veut trouver des solutions. On encourage Nicole de Moor à en trouver et il en existe."

Une campagne électorale sous le signe de la modération sur les réseaux sociaux

Rajae Maouane a ensuite expliqué son initiative, nommée "Pas Ici", qui a pour but de modérer les réseaux sociaux des partis politiques. 'Jean-Marc Nollet et moi-même avons envoyé des lettres aux présidents de partis pour nous engager dans une initiative qui s'appelle 'Pas Ici' et qui est une initiative privée pour encourager les partis politiques, les organismes, à faire preuve de plus de modérations sur les réseaux sociaux, à sanctionner les comportements plus violents, les insultes, les menaces,..."

L'écologiste craint une campagne électorale violente sur les réseaux, qui a déjà commencé comme elle l'explique. "Il n'y a pas un jour où j'ouvre les réseaux sociaux sans que je sois assaillie d'insultes. La critique politique je l'accepte avec grand plaisir mais quand on touche à mon physique, à mes origines, la religion ou à l'apparence, cela doit cesser et c'est le but de cette initiative."

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