Gare du midi : les différents pouvoirs s'accordent sur un plan de 22 actions concrètes
Les pouvoirs publics fédéraux, régionaux et communaux concernés se sont accordés jeudi sur un plan de 22 actions en vue d'améliorer à court et à moyen terme la sécurité et la propreté dans la gare du Midi.
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- Publié le 07-09-2023 à 14h30
- Mis à jour le 07-09-2023 à 16h26
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Sont notamment prévus l'installation d'un commissariat de police dans la gare ou à sa proximité immédiate et l'interdiction de consommation d'alcool. Vingt autres actions sont en vue en matière de lutte contre la criminalité, contre le sans abrisme, la dépendance et la malpropreté; et d'amélioration de l'infrastructure sous le prisme de la sécurité.
Les différentes actions ont été présentées jeudi, au cours d'une conférence de presse commune par le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld), le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS), la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden (CD&V), le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo), en présence des bourgmestres de la zone de police de Bruxelles-midi, Fabrice Cumps (Anderlecht -PS) et Jean Spinette (Saint-Gilles - PS).
Le gouvernement fédéral avait annoncé le 25 août dernier une série de mesures à court et moyen termes afin de restaurer la sécurité dans et autour de la gare du Midi, à Bruxelles. Celle-ci est confrontée à une recrudescence de faits insécurisant pour ses usagers, liés notamment à la consommation et au trafic de stupéfiants.
Sous la coordination ducCentre de crise national (NCCN), un plan d'action a été élaboré autour des trois axes précités.
Des premières réunions ont déjà été organisées.
La coordination qui s'est engagée, et à laquelle participe également le parquet, sera poursuivie sous forme, notamment, de réunions mensuelles permettant une évaluation dans la durée sur base d'une série d'indicateurs, a précisé jeudi la ministre de l'Intérieur.
M. De Croo a souligné que la gare de Bruxelles-Midi accueillait 160.000 passagers par jour. A ses yeux, le défi à relever dépasse celui de la sécurité. Il en va aussi de la viabilité des quartiers environnants et de l'image de Bruxelles, et plus largement du pays.
Abondant dans ce sens, le ministre-président bruxellois a tenu à féliciter le Premier ministre pour son initiative de réunion de toutes les parties concernées pour ouvrir la voie à la collaboration en particulier dans une zone telle que celle du Midi, porte d'entrée internationale du pays.
"Si nous réussissons (ndlr: à collaborer) ici, nous pourrons aussi réussir à d'autres endroits. comme à la gare du Nord et dans des stations de métro", a-t-il ajouté, interrogé sur le risque de déplacement des phénomènes observés.
Une des mesures les plus concrètes annoncées est l'installation d'un commissariat de police dans ou à proximité de la gare du Midi, où l'on promet d'augmenter le nombre de patrouilles et de renforcer la surveillance vidéo supplémentaire ainsi que les contrôles d'accès aux quais.
Pour lutter contre le sans-abrisme et la dépendance, des efforts seront faits pour nettoyer régulièrement les abords de la gare ainsi que les tags et les graffitis, ou encore installer des toilettes d'urgence pour les sans-abri. Une permanence sociale sera installée dans la gare. Les associations de maraude se coordonneront en matière d'hébergement, de prise en charge sanitaire et médicale des sans abri et toxicomanes.
Selon Georges Gilkinet, la SNCB sera impliquée dans l'amélioration des infrastructures en ce compris l'amélioration de éclairage, la qualité de l'aménagement et des indications données aux voyageurs étrangers pour les orienter, l'organisation des parkings de bus et de vélo. Elle collaborera avec la police pour l'échange d'images dans le respect de la législation sur la protection de la vie privée.
La SNCB sera aussi mise à contribution dans le cadre de la rénovation en profondeur du quartier notamment via les projets de rénovation de l'ancien siège du tri postal promis à l'installation du QG de l'opérateur ferroviaire et de la construction du complexe "Blue Line" destiné à Infrabel.
La coordination qui s'est engagée, et à laquelle participe également le parquet n'est pas "one shot". Le Centre de crise national organisera désormais des réunions d'évaluation à raison d'une par mois sur bases d'une série d'indicateurs, a précisé la ministre de l'Intérieur.