Que va faire Charles Michel? La question taraude le MR
L’ancien Premier ministre belge et actuel président du Conseil européen sera-t-il présent sur les listes MR en 2024 ? La question n’est toujours pas tranchée. Certains le verraient revenir en politique belge à la fin de son mandat européen mais il ne s’agit que de rumeurs : le libéral regarderait toujours vers l’international pour la suite de sa carrière.
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- Publié le 14-09-2023 à 18h34
- Mis à jour le 15-09-2023 à 09h26
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Le MR connaît un problème de luxe en vue des prochaines élections. Quel rôle y jouera Charles Michel, président du Conseil européen ? En suspens depuis le début de cette année, la question n’est toujours pas tranchée. Naturellement, certains verraient l’ancien Premier ministre belge occuper la tête de liste MR pour le parlement européen. Mais, juridiquement, subsiste un doute selon l’interprétation qui peut être faite de certaines dispositions du Traité de Lisbonne.
”Charles pourrait-il être tête de liste tout en restant à la présidence du Conseil ? Des notes juridiques ont circulé à ce sujet mais elles aboutissent à des conclusions contradictoires, confie un libéral haut placé. En cas d’impossibilité, il devrait démissionner de la présidence du Conseil s’il voulait se présenter aux élections (le mandat de Charles Michel s’achève en principe fin novembre 2024 alors que les élections ont lieu le 9 juin, NdlR).” L’une des pistes imaginées envisage sa présence sur une liste MR tout en menant une campagne en mode mineur, sans se montrer politiquement trop démonstratif vu son rôle européen.
Une chose semble claire, cependant. Si l’ancien président du MR devait revenir en politique au niveau belge en vue de participer aux élections, ce sera sur la liste européenne. “S’il y a un 'retour' de sa part, ce sera au niveau de la liste européenne et pas ailleurs, explique une source. Sinon quoi ? On dégage son frère Mathieu Michel de la liste fédérale pour le Brabant wallon ? Ou on dégage Florence Reuter qui pourrait également y prétendre ?”
De toute façon, Charles Michel envisagerait de donner une suite internationale à son mandat au niveau européen. Il ne serait pas question d’un come-back plus durable que le temps de la campagne électorale. “Il avait marqué un intérêt pour la présidence de la BEI (Banque européenne d’investissement) mais cela n’a pas été possible, la porte s’est fermée, affirme le même informateur MR. Le nombre des autres pistes s’amenuise, c’est vrai, mais je ne crois pas à son retour en politique nationale belge.” Une source proche du président du Conseil européen dément cependant : “Charles Michel n’a jamais manifesté un intérêt pour la BEI. Il est concentré sur les gros dossiers UE : élargissememt, budget, compétitivité, agenda stratégique, qui l’occuperont jusqu’à la fin de son mandat. Le reste relève de de spéculations".
Régler d’abord la “question Bouchez”
La présence éventuelle de Charles Michel sur la liste européenne ne devrait pas être tranchée avant la fin de cette année, nous dit-on. Une autre question doit d’abord être réglée : celle de la prolongation ou non du mandat de président du MR de Georges-Louis Bouchez, un mandat dont le terme normal est prévu en novembre. Certains libéraux craignent que le style offensif du jeune Montois ne conduise le parti à la défaite en 2024. Mais, en cas d’élections internes, ils n’auraient pas de candidat à lui opposer. Ces derniers cherchent désormais à trouver un modus vivendi avec leur président de parti.
Dans La Libre, le député Denis Ducarme, ancien rival de Bouchez lors des présidentielles libérales de 2019, a appelé à une prolongation de ses fonctions au-delà des élections de juin et d’octobre 2024. En interne, il semble que cette voie fasse de plus en plus d’adeptes. Le MR devrait éviter les déchirements d’une campagne interne avant les grands scrutins de 2024 : “Plus le temps passe, plus je pense que cela va se faire dans la douceur”.
Une source proche du président du Conseil européen a souhaité préciser ceci : "Charles Michel n’a jamais manifesté un intérêt pour la BEI. Il est concentré sur les gros dossiers UE: élargissememt, budget, compétitivité, agenda stratégique, qui l’occuperont jusqu’à la fin de son mandat. Le reste relève de spéculations."
