Le PS (de Magnette et Di Rupo) a-t-il peur du PTB (de Mertens et Hedebouw) avec qui il a tenté de négocier en 2019 pour la mise en place d’une coalition Coquelicot en Wallonie ?
"Dis, Remy, tu ne trouves pas que ça sent bizarre ici ? Ça sent la trouille, Remy, on se rapproche, l’hallali est pour bientôt." Cette phrase prononcée par Benoît Poelvoorde dans le film C’est arrivé près de chez vous incarne de manière plutôt juste les rapports entre les partis de gauche en Belgique francophone que sont le PTB, d’un côté, et le PS, de l’autre. L’un dans les rangs parfois confortables de l’opposition, l’autre au pouvoir, où les actes posés et les décisions prises, en étant toujours le fruit d’un compromis, prêtent souvent à la critique. Le PS, présidé désormais par Paul Magnette, est face à un double défi. Il doit démontrer que l’exercice du pouvoir en Belgique serait "pire" sans lui tout en renouvelant ses cadres pour faire éclore une nouvelle génération qui succède aux Marcourt, Onkelinx, Flahaut ou autre Demotte. Un double challenge qui doit conduire le parti vers des résultats électoraux en hausse. Rappelons qu’en 2019 le PS a enregistré une baisse importante des suffrages exprimés en sa faveur. Talonné par Écolo à Bruxelles et faisant presque jeu égal avec le MR en Wallonie, le parti souffre surtout de la présence du PTB, qui progresse à chaque scrutin depuis près de dix ans.