Carlo Di Antonio est un veinard. La loterie de la génétique humaine lui a offert des capacités cardiaques hors du commun. Si le cœur du mâle de base palpite à 70 pulsations par minute, le sien tourne à du 37 ou du 38. " Mon record, c’est 36. C’est pour cela que je ne m’énerve jamais. Quand je m’énerve, je monte à 45 pulsations ", plaisante-t-il.
Cette prédisposition, couplée à un petit gabarit (1 m 70 pour 65 k, environ), rendait redoutable Carlo Di Antonio lorsque, dans sa jeunesse, il chaussait ses crampons d’athlétisme. A sa propre stupéfaction, d’ailleurs, lorsqu’il découvre à l’adolescence son don sportif. " Je venais du football, mais je n’étais pas très doué techniquement. Par contre, je couvrais beaucoup de terrain. Puis, je suis allé faire un cross interécoles avec des copains de ma classe, afin de leur permettre de constituer une équipe. Mais j’ai gagné cette course. C’était violent, une longue distance de deux ou trois kilomètres. Tellement différent du rythme du football où on accélère sur quelques mètres, je n’avais pas l’habitude. Mais après un kilomètre, j’ai constaté que les autres étaient déjà fatigués. Moi, je pouvais encore accélérer. "