Les jeunes demandeurs d'emploi trouvent-ils facilement du travail ? Voici les études qui connaissent le plus haut taux d'insertion
Une étude du Forem a analysé le taux d’insertion des jeunes demandeurs d’emploi.
Publié le 02-09-2019 à 06h52 - Mis à jour le 02-09-2019 à 07h30
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Une étude du Forem a analysé le taux d’insertion des jeunes demandeurs d’emploi.
Les jeunes qui sortent des études trouvent-ils facilement du travail ? Quel niveau de formation ouvre le plus les portes d’un premier boulot et quels sont les secteurs les plus porteurs ? C’est à ces trois questions que tente de répondre la dernière étude réalisée par le Forem sur l’insertion des jeunes demandeurs d’emploi.
On apprend tout d’abord, et ce n’est pas une surprise, que le taux d’insertion à court terme (six mois) est lié au niveau de diplôme obtenu par les jeunes demandeurs d’emploi. “Un diplômé de l’enseignement secondaire supérieur connaît davantage l’emploi dans les six mois qu’un jeune n’ayant pas terminé l’enseignement secondaire”, explique-t-on au Forem.
Mais, selon cette étude, un deuxième constat s’impose. “Les études comprenant une partie de formation en entreprise (stage ou alternance en entreprise) offrent l’avantage à un public qui sort de l’école de déjà disposer d’une expérience professionnelle et augmente en cela l’insertion à l’emploi. C’est le cas des bacheliers et des contrats d’alternance.”
D’un point de vue chiffré, le taux moyen d’insertion à l’emploi après six mois est en hausse, pour la sixième année consécutive : en 2018, il est de 62,4 %, alors qu’une année auparavant, il était de 61,8 %. C’est le taux d’insertion le plus élevé observé depuis que l’étude est menée. Le délai d’insertion, soit le nombre de jours moyens pour parvenir à décrocher un emploi, diminue. Il était de 55 jours en 2018, contre 59 jours en 2017.

Les bacheliers en tête
Les études qui enregistrent le meilleur taux d’insertion sont, dans l’ordre : les études de niveau bachelier (79 %), le contrat d’alternance (réseaux Ifapme et Cefa confondus ; 67 %) et les études de niveau master (65 %). “Une analyse plus détaillée des filières montre que la filière technique complémentaire (7e année) présente un taux d’insertion et une durée d’occupation proches de ceux de l’alternance”, explique-t-on encore au Forem. Ceux qui sortent des études secondaires techniques qualifiantes ont connu un taux d’insertion supérieur à 70 % en 2018.
Lorsqu’on se penche sur les secteurs les plus porteurs, on constate que trois d’entre eux sortent du lot. Il s’agit du commerce de gros et de détail, de l’hébergement et la restauration et des activités de service administratif et de soutien.
“D’autres secteurs comme la construction, l’administration, l’industrie manufacturière, l’enseignement, ainsi que la santé et l’action sociale sont également à prendre en compte quand on étudie le public des jeunes. Par ailleurs, l’agriculture, la sylviculture et la pêche (travail saisonnier), ainsi que l’information et la communication sont des secteurs où les jeunes semblent s’insérer plus que n’importe quelles autres classes d’âge, mais en nombre toutefois trop réduit pour être considéré comme secteurs porteurs.”
Il est quand même à noter que cette étude ne peut pas tenir compte des jeunes qui sortent de certains types d’études, comme les médecins, certains ingénieurs civils, les futurs avocats, etc. Ils ne passent, en effet, pas par le Forem, entrant directement sur le marché du travail.
Une reprise économique
Une dernière information publiée dans l’étude du Forem révèle que, depuis quatre ans, le taux d’insertion des personnes faiblement diplômées augmente. “La reprise économique, tout comme les récentes évolutions en matière de suivi de ce public, comme l’accompagnement notamment, pourraient expliquer cette évolution”, conclut-on au Forem.