La Flandre durcit les règles dans les maisons de repos, pas la Wallonie ni Bruxelles: “Pas nécessaire, ici les chiffres ne sont pas inquiétants”
La situation n’est pas jugée assez inquiétante par le secteur et les autorités.
- Publié le 25-07-2020 à 11h39
- Mis à jour le 25-07-2020 à 16h18
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En réaction à l’augmentation du nombre de nouvelles contaminations, la Flandre a décidé de durcir les règles entourant les visites dans les maisons de repos et de soins. Désormais, les visiteurs doivent respecter une distance de sécurité d’1,5 mètre même dans leur propre bulle. Les contacts physiques ne sont donc plus autorisés. Le port du masque reste obligatoire et les rencontres en plein air doivent être privilégiées.
En Wallonie et à Bruxelles, un durcissement des règles n’est pas à l’ordre du jour. "Les derniers chiffres sont plutôt rassurants. Il n’y a que douze cas positifs qui ont été détectés récemment et on a immédiatement pris des mesures pour éviter de nouvelles contaminations. Imposer des mesures restrictives en Wallonie et à Bruxelles ne semble pas nécessaire pour l’instant", affirme Vincent Frédéricq, président de la Fédération belge des maisons de repos (Femarbel).
Le président de Femarbel s’inquiète par contre du manque de moyens accordés par le fédéral pour tester le personnel et plus particulièrement les jobistes et les stagiaires employés par de nombreuses maisons de repos pendant les vacances d’été.
"On voit que la majorité des nouvelles contaminations se trouvent chez les jeunes et 75 % des cas sont asymptomatiques. Va-t-on réellement prendre le risque de faire entrer des asymptomatiques dans les maisons de repos et de contaminer les résidents ? Nous réclamons au fédéral de nous donner les moyens de tester les étudiants jobistes mais il ne semble pas vouloir comprendre l’importance de cette demande. Les maisons de repos qui ont les moyens de le faire le feront mais ce n’est pas le cas de tous les établissements. Maintenant que la situation est stabilisée dans les maisons de repos, ce n’est pas le moment de baisser la garde", réclame-t-il.
"Les maisons de repos sont mieux armées qu’au printemps pour faire face à l’épidémie : elles ont du matériel de protection et des protocoles bien établis. Il faut bien se dire qu’un confinement est synonyme d’isolement pour les personnes âgées. Il faut un équilibre entre l’aspect sanitaire et le bien-être des résidents", complète Stéphanie Wilmet, porte-parole de Christie Morreale (PS), ministre wallonne de la Santé.