Plusieurs forains ont décidé d'ouvrir samedi, malgré l'annulation de la Foire du Midi: "On ne démonte pas nos attractions"

Les forains ont quand même décidé d’ouvrir samedi.

Bodereau Jennifer

On a décidé de ne pas démonter et d’ouvrir la Foire samedi", lâchait hier soir Thomas Delforge, forain bruxellois, entouré d’une dizaine d’autres. Ils viennent d’apprendre "dans la presse" que la Foire du Midi était annulée. "Nous n’avons pas eu d’annonce officielle", précisent-ils.

Et de poursuivre en montrant le plan du protocole mis en place : "Cela fait des mois que l’on prépare cette Foire, raconte le jeune forain, propriétaire d’un stand de jeux. On a eu plein de réunions techniques avec la Ville de Bruxelles, avec les ministres, avec les virologues. On a vu et revu les mesures de sécurité. Notre protocole est un exemple au niveau européen. En France, en Italie et en Espagne, les foires ont lieu et elles s’appuient sur notre plan."

Les forains sont arrivés jeudi soir et ont monté les trois quarts de leurs stands et attractions. "Mon fils est arrivé le premier pour avoir de la place et installer sa tour, ‘the Top of the world’, raconte Giovanni Bordet, forain installé à Gand, venu aider son fils. Il lui faut une grue pour la monter, cela engendre des frais."

Plusieurs forains ont décidé d'ouvrir samedi, malgré l'annulation de la Foire du Midi: "On ne démonte pas nos attractions"
©BAUWERAERTS DIDIER

"Pour certaines attractions, comme le train fantôme ou la grande roue, le montage coûte 10 000 euros", rappelle Thomas Delforge. Son oncle, Vincent Delforge est également écœuré. Il est venu avec ses deux loges de friteries depuis Alost. "La Foire du midi, c’est un gros morceau pour nous, cela fait déjà quelques mois que nous sommes à l’arrêt. Cela devient très problématique pour mes collègues et moi. Si on part, ce sont des milliers d’euros à la poubelle. Si les marchés publics restent ouverts, les foires aussi. Nous appartenons au même secteur : le commerce ambulant. J’aimerais bien gagner ma vie aussi."

Son neveu, Thomas Delforge prévient : "Si on récupère nos camions dans les dépôts, ce n’est pas pour démonter les attractions mais pour bloquer les rues."

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