Un professeur de la VUB condamné à la peine capitale en Iran: "L'Iran utilise Djalali pour obtenir la libération de son agent Asadi"
- Publié le 01-12-2020 à 15h51
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Gerlant Van Berlaer, médecin urgentiste et collègue du scientifique suédo-iranien Ahmadreza Djalali, a confié mardi à l'Agence Belga que les autorités iraniennes avaient encore augmenté la pression pour une éventuelle exécution du scientifique. L'épouse de Djalali, Vida Mehrannia, était en contact avec son avocat mardi. Elle a précisé que l'Iran a admis pour la première fois utiliser Djalali pour libérer son diplomate Assadollah Asadi, actuellement jugé en Belgique pour avoir planifié une attaque terroriste. Les autorités iraniennes ont transféré Ahmadreza Djalali à la prison de Karaj près de Téhéran vers 14h30, heure belge, mardi. "C'est souvent considéré comme la dernière étape avant une exécution", selon M. Van Berlaer.
Ce nouveau développement intervient après que l'avocat de Djalali s'est renseigné sur la situation du scientifique condamné à mort. Les autorités iraniennes lui ont clairement fait savoir que la situation empire parce que "la Belgique rend difficile la situation d'Asadi", a encore dit Gerlant Van Berlaer. En conséquence, ils semblent vouloir utiliser Djalali comme monnaie d'échange pour récupérer Asadi.
L'épouse et le collègue d'Ahmadreza Djalali appellent donc une nouvelle fois les autorités belges et européennes à intervenir rapidement.
Charles Michel se dit très inquiet
Le médecin urgentiste suédo-iranien et professeur à la VUB Ahmadreza Djalali, condamné à mort en Iran, a été récemment placé en isolement, un transfert "très inquiétant" aux yeux du président du Conseil européen Charles Michel qui "suit de près" la situation, a-t-on appris mardi de source européenne.
M. Michel et ses services "sont en contact étroit" avec plusieurs acteurs du dossier afin d'éviter une exécution de la peine de mort. Une communication publique ne serait pas dans l'intérêt de M. Djalali et pourrait avoir des conséquences néfastes, faisait-on observer sans autres commentaires.
Dans ces conditions, le président du Conseil européen répète l'opposition bien connue de l'UE à la peine de mort, qu'elle considère comme un châtiment cruel et inhumain, par ailleurs incapable de dissuader la criminalité.