Doit-on s'attendre à ce que soit imposé aux Belges un périmètre de quelques kilomètres pour faire baisser les chiffres du coronavirus ?
Geert Molenbeghs, biostatisticien de la KULeuven et membre du RAG, remet sur la table une proposition: instaurer un périmètre de déplacement maximal autorisé. La proposition de l'expert n'est toutefois pas formellement sur la table du comité de concertation et avait déjà été rejetée par le politique fin octobre.
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- Publié le 10-12-2020 à 10h50
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Les chiffres de l'épidémie de ces derniers jours n'évoluent pas positivement et stagnent: un palier a été atteint, trop rapidement par rapport aux espoirs de nos autorités. Alors qu'un Comité de concertation doit se pencher sur l'évolution des données épidémiologiques, Geert Molenberghs, biostatisticien de la KULeuven et membre du RAG, remet sur la table une proposition: instaurer un périmètre de déplacement maximal autorisé. Plusieurs pays, dont la France, pratiquent déjà un système similaire. "Il n'y a rien d'autre pour (faire baisser les chiffres) que de penser à des règles plus strictes", explique-t-il dans Het Laatste Nieuws.
"Peut-être devrions-nous introduire une restriction sur les voyages, les gens doivent rester dans un certain périmètre autour de leur maison", ajoute Geert Molenberghs dans le quotidien flamand. "Cela ne doit pas durer des mois, mais cela peut déjà faire une différence. Garder les gens au même endroit signifie que les foyers épidémiques peuvent être localisés. Ainsi, le virus est moins susceptible de se propager à travers le pays. L'Irlande et la France l'ont déjà fait avec succès. L'Italie le fait maintenant également." Une proposition similaire figurait déjà dans un rapport remis par la Celeval avant le Comité de concertation de la fin octobre dernier, avec des périmètres de 5 à 10 km ou de 20 à 30 km. Mais les différents ministres autour de la table n'avaient pas retenu cette option, qui avait d'ailleurs été rapidement écartée.
La proposition a-t-elle cette fois une chance de voir le jour ? On en est loin. Selon une source au sein du Comité de concertation, la piste n'est pour l'instant pas évoquée au sein de l'organe et ne figure pas encore à proprement parler sur la table.
"Ce sont des propositions très difficiles à mettre en oeuvre en Belgique, et peu praticables pour la police. C'est pour cela que cette idée n'avait pas été retenu par le politique en octobre. A ma connaissance, elle n'est pas sur la table du politique actuellement", nous indique Yves Van Laethem, porte-parole Interfédéral Covid 19.