Elio Di Rupo et Christie Morreale ravis du début de la vaccination anti-Covid: "On a commencé aujourd'hui à faire reculer le virus"

Le ministre-président wallon, Elio Di Rupo, a défendu les mérites de la vaccination anti-Covid19, lundi lors du lancement de la phase-pilote en Wallonie, confirmant qu'il se ferait vacciner lui aussi le moment venu.

Rédaction (avec belga)

"Nous vivons une situation épouvantable depuis des mois", a rappelé Elio Di Rupo (PS). "Elle est épouvantable sur le plan médical, avec non seulement les hospitalisations, les personnes en soins intensifs, le nombre de morts. D'une manière générale, nous vivons tous dans un système qui ne nous permet par d'être épanouis dans la société. Tout est contrainte. Certains le supportent. D'autres ont d'énormes problèmes d'ordre psychologique dont on ne parle pas assez", a-t-il commenté à la résidence pour personnes âgées la "Bonne Maison de Bouzanton" à Mons, où la première vaccination de Wallonie a eu lieu.

Elio Di Rupo a salué le travail des scientifiques internationaux. "Le fait que, très rapidement, les laboratoires internationaux aient mis au point des vaccins, c'est une bonne nouvelle. Les experts diront que c'est une avancée majeure mais j'entends parfois des gens dire: 'sommes-nous à 100% sûrs de ces vaccins'? Je dirais que 100% sûrs, ça n'existe pas. Le vaccin ne résout pas tout mais il va résoudre 90 à 95% des situations et c'est remarquable. Le fait que l'on ait choisi une personne de 102 ans, la première vaccinée en Wallonie, c'est un signe d'espoir. Nous allons continuer à mettre en route toute la logistique qui va permettre la vaccination sur l'ensemble de la région."

Le ministre-président wallon a souligné la nécessité de se faire vacciner. "Les vaccins sont une des découvertes médicales les plus importantes. C'est ce qui nous protège le plus contre une certain nombre de maladies graves. Des personnes disent 'non' aujourd'hui au vaccin contre le covid-19, et c'est leur droit. Mais elles doivent savoir que si, quand elles étaient enfants, on ne les avait pas vaccinées contre une série de maladies, elles ne seraient vraisemblablement plus là aujourd'hui pour dire 'non' au vaccin. Grâce aux vaccins, la population humaine peut mieux vivre qu'il y a une centaine d'années."

Pour Elio Di Rupo, l'objectif est de vacciner un maximum de personnes, progressivement. "Il y aura plusieurs séquences dans la vaccination. On commence par les maisons de repos, les résidents et le personnel, ensuite tout le système médical et hospitalier. Après cela, on commencera par les tranches d'âge dans la population, à partir des plus âgés. Dès que je serai concerné, je me ferai vacciner. Cette progression prendra le temps nécessaire. Si on veut vacciner 70% de la population belge, cela représente beaucoup de millions de personnes et cela prendra plusieurs mois. Mais le grand changement, c'est qu'avec le vaccin, on a un espoir de maîtriser -je ne dis pas d'annuler- le virus et donc, de reprendre une vie, je ne dirais pas normale, car la vie d'hier ne sera pas la vie de demain, mais en tout cas une vie beaucoup plus normale qu'aujourd'hui."

"On a commencé aujourd'hui à faire reculer le virus", se réjouie Christie Morreale

De son côté, la ministre wallonne de la santé, Christie Morreale, s'est réjouie lundi de la première vaccination contre le covid-19, administrée à Mons à la maison de repos "Bonne Maison de Bouzanton".

"On a commencé aujourd'hui à faire reculer le virus. On sait qu'il n'y a pas encore de traitement efficace contre le covid-19 ce stade et que, aujourd'hui, grâce au travail très intense de milliers de chercheurs dans le monde, il a néanmoins été possible de créer au moins un vaccin qui est autorisé et, dans les prochaines semaines, d'autres vaccins qui vont permettre de libérer la vie sociale, la vie culturelle, la vie économique", a commenté la ministre. Christie Morreale (PS) a souligné l'implication de l'Union européenne dans la campagne de vaccination. "L'Union européenne a été un partenaire qui a permis d'avoir des vaccins en suffisance pour l'ensemble des citoyens européens mais, en plus, de ne pas avoir de concurrence entre nous. Il n'y aura pas un citoyen européen qui ne sera pas sur le même pied qu'un autre au niveau de la vaccination."

Les maisons de repos ont sans doute été parmi les endroits les plus impactés par le covid-19. "La population des maisons de repos est âgée, les personnes y vivent en collectivité. Le taux de mortalité a donc été important. Le lancement de la phase de vaccination est donc un événement important, une forme de libération pour les résidents ainsi que pour le personnel. Le test-pilote réalisé dans les premières maisons de repos est important et il sera évalué, car nous avons envie que tout soit sécurisé pour pouvoir démarrer la vaccination de manière pleine et entière à partir du 5 janvier."

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