L’épidémie à un plateau trop élevé, la suite dépend des Belges

Les chiffres-clés de l'épidémie se stabilisent.

L’épidémie à un plateau trop élevé, la suite dépend des Belges
©IPM

Si on compare la situation actuelle de la Belgique à celle de certains de ses voisins sur le front de l’épidémie de Covid-19, on ne peut pas se plaindre. Contrairement à l’Allemagne ou aux Pays-Bas, on ne constate pas d’aggravation, se réjouit Steven Van Gucht, porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus. Ce n’est pas pour autant que l’évolution est satisfaisante. L’épidémie a atteint un plateau "malheureusement encore trop élevé et dangereux", a-t-il dit vendredi.

Entre le 1er et le 7 décembre, 2 165 nouvelles infections ont été diagnostiquées en moyenne par jour. "Il s’agit d’une modeste diminution de 2 % à l’échelle nationale. On observe une quasi-stabilisation ces deux dernières semaines." Une stabilisation à un niveau qui génère un nombre de malades trop élevé et une charge pour les hôpitaux trop importante. Du reste, si le bilan chiffré des contaminations évolue favorablement en Wallonie (-15 %) et à Bruxelles (-14 %), ce n’est pas le cas en Flandre (+5 %). Si les nouveaux cas ont chuté de 18 % en province de Liège, ils ont augmenté de 18 % en Flandre occidentale. Mais attention, cette province est la championne du testing.

L’épidémie à un plateau trop élevé, la suite dépend des Belges
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Quant aux hospitalisations, elles ont également diminué en une semaine, mais de seulement 1 %. "Elles semblent également atteindre un plateau", constate Steven Van Gucht. Une stabilisation nationale qui cache, elle aussi, de fortes variations provinciales.

"Cela peut aller dans un sens comme dans l’autre"

Et que nous réserve la suite ? "La courbe, confie Steven Van Gucht, va bientôt choisir un côté, soit vers le haut, soit vers le bas. Les cartes sont dans nos mains."

À certains moments, les modèles statistiques qu’analysent les experts donnent une indication sur l’évolution probable de l’épidémie dans les jours qui suivent. À d’autres, c’est moins le cas. "Les modèles pour les prochains jours ne montrent pas beaucoup de changement. C’est le statu quo, nous dit-on chez Sciensano. Il y a un faisceau d’éléments qui montrent qu’on peut aussi bien aller dans un sens que dans l’autre", complète Yves Van Laethem, alter ego francophone de Steven Van Gucht.

C’est pourquoi ce dernier appelle les Belges à persévérer, à continuer leurs efforts, surtout en cette période hivernale propice au virus. "Vu la météo, on reste à l’intérieur, conclut Steven Van Gucht. Cela fait le jeu du virus, qui se propage par aérosol. Pensez à bien aérer."

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