Après le Comité de concertation, Jeholet invite les Belges à ne pas déraper durant les fêtes : "Il faut tenir"
Comment maintenir l’effort coûte que coûte et garder l’espoir jusqu’à l’arrivée des premiers vaccins ? Vendredi, c’était son vingtième Comité de concertation, jadis dénommé Conseil national de sécurité (CNS).
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- Publié le 18-12-2020 à 22h43
- Mis à jour le 18-12-2020 à 23h01
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Après plusieurs heures de discussion avec ses collègues politiques et un point presse dans la foulée, le ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet (MR), commente les décisions du jour. À chaud.
Le Comité de concertation n’est pas parvenu à trouver un terrain d’entente sur les mesures disparates relatives aux deux couvre-feux en vigueur dans notre pays. Pour quelles raisons ?
Soyons de bon compte : depuis le début de cette crise, nous sommes parvenus à harmoniser toute une série de mesures. Il faut donc d’abord souligner que nos discussions dépassent très clairement les clivages communautaires. Certes l’idéal aurait été d’harmoniser les couvre-feux de manière à ce que tous les Belges soient soumis à une seule et unique règle, soit celle des 22 h-6 h. Mais voilà, la Flandre a choisi de conserver le couvre-feu allant de minuit à 5 heures du matin, c’est son droit. Je rappelle que la question du couvre-feu est une compétence régionale.
Au début du mois, vous avez été le premier à demander au Premier ministre de réunir un Comité de concertation ce 18 décembre afin de réévaluer les mesures concernant la bulle sociale durant les fêtes et la fermeture des salons de coiffure.
C’est exact. C’est une demande que j’avais d’ailleurs formulée dès l’issue du Comité de concertation du 27 novembre car il me semblait indispensable de réévaluer la situation épidémiologique de notre pays avant la mi-janvier 2021. Dois-je rappeler dans quelle situation dramatique notre tissu économique se retrouve ? Ce vendredi, nous avons constaté que les chiffres de l’épidémie n’ont pas encore suffisamment baissé dans notre pays. Aucune décision n’a donc été prise concernant les métiers de contact. Sur la base des recommandations des experts scientifiques, nous avons estimé que ce n’était clairement pas le moment de relâcher les efforts. Je sais que les Belges en font énormément depuis le mois de mars. Mais il faut tenir. Je les invite d’ailleurs à ne pas déraper durant les fêtes de fin d’année. Les deux semaines de vacances qui démarrent ce samedi (écoles fermées et monde du travail au ralenti) permettront, je l’espère, de casser les chaînes de contamination.
Si les chiffres repartent à la hausse entre Noël et la Nouvelle Année, quels sont les plans du Comité de concertation ?
Comme depuis le début de cette crise sanitaire, nous nous réservons la possibilité de nous réunir à tout moment. Quoi que l’on en dise, nous, les politiques, avons suivi depuis le départ les recommandations formulées par les experts scientifiques. C’est ce que nous continuerons à faire, tout en gardant à l’esprit que la crise que nous traversons dépasse largement l’aspect "Santé". Notre mission est aussi de donner des perspectives à la population.