Les coiffeurs restent fermés: voici les conclusions de l’étude réalisée par les experts à la demande du gouvernement
Les experts assurent que la proportion de cas confirmés Covid “est considérablement plus élevée chez les coiffeurs et esthéticiennes que dans les autres professions", tout en reconnaissant que la base de travail et le type de preuves disponibles sont limités
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- Publié le 18-12-2020 à 22h29
- Mis à jour le 18-12-2020 à 22h48
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Les coiffeurs, esthéticiennes et autre tatoueurs seront déçus : la réouverture des métiers de contact n’est pas à l’ordre du jour. La DH a pu consulter l’étude de 10 pages commandée par le gouvernement fédéral et réalisée par les experts (Erika Vlieghe etc.) qui ont travaillé sous l’égide du commissaire Corona. Ils conseillent “de ne pas redémarrer les professions de contact non médicales en ce moment”. Voici les motifs principaux évoqués dans les recommandations des experts :
1. Le besoin urgent de clarté et de cohérence. Au vu de l’évolution des chiffres, les experts estiment “que le non-respect de ce principe (la stratégie de gestion) pourrait semer la confusion chez les gens et nuire à la crédibilité des décideurs. Ce virage pourrait entraîner une moindre adhésion aux règles.”
2. La situation épidémiologique précaire et le manque de tampon dans le secteur de la santé pour absorber une nouvelle vague. “Les indicateurs actuels sont bien au-dessus des seuils fixés pour passer de la phase de verrouillage à la phase de contrôle, où des mesures de relaxation peuvent être envisagées”, écrivent les experts.
3. Les activités au sein des professions de contact sont évaluées comme “risque d’infection moyen à élevé” pour la transmission du Covid. “Les risques sont associés à la proximité, aux conversations, à la durée des contacts, à l’utilisation incohérente du masque, à la ventilation et l’aérosolisation”, écrivent les experts dans ce rapport…
4. Au vu des données belges et internationales disponibles, les experts assurent que la proportion de cas confirmés Covid “est considérablement plus élevée chez les coiffeurs et esthéticiennes que dans les autres professions. “La base et le type de preuves disponibles sont limités”, reconnaissent toutefois les experts qui précise toutefois que “l’absence de preuves ne constitue pas une preuve de son absence”, citant l’exemple, à une époque, de l’amiante et du tabac.
5. Selon cette étude, la demande de redémarrage des activités “est principalement portée par les besoins économiques” du secteur “et non par une évaluation du faible risque”.
Les experts concluent toutefois que cet avis sera réévalué lorsque le taux de nouveaux cas et d’hospitalisations diminuera ainsi que le taux d’occupation des unités de soins intensifs, mais aussi après la réception de nouveaux protocoles.