Le rythme de vaccination deux fois plus lent en Flandre qu'en Wallonie? "Il fallait d’abord roder la machine et prendre toutes les précautions nécessaires"
La Flandre va donner un coup d’accélérateur à sa campagne de vaccination.
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- Publié le 05-01-2021 à 21h20
- Mis à jour le 05-01-2021 à 21h32
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La Flandre semble bien décidée à mettre le turbo. Wouter Beke (CD&V), le ministre flamand en charge de la Santé, n’attendait plus que le feu vert de Pfizer pour donner un coup d’accélérateur à sa campagne de vaccination. Ce qui fut fait. Mardi peu avant 16 heures, le ministre envoya ce tweet tant attendu : "Aujourd’hui, Pfizer a confirmé les livraisons des vaccins pour les semaines à venir." Le ministre ajoutait "que la constitution d’un stock de vaccins en vue d’une deuxième vaccination ne se justifiait plus". Et Wouter Beke de souligner "qu’on pourra donc vacciner plus rapidement les résidents des maisons de repos et le personnel soignant par la même occasion".
Qualité et sécurité avant tout
Il était moins une. C’est que les critiques fusaient ces derniers jours.
Mardi, De Standaard révélait que le nombre de personnes vaccinées serait bien plus élevé en Belgique francophone qu’en Flandre d’ici la fin de la semaine - du simple au double. Le quotidien avançait les chiffres de 6 700 résidents de maisons de repos flamands vaccinés cette semaine contre 400 à Bruxelles et 12 000 en Flandre. Au Parlement flamand, ce retard à l’allumage a évidemment été aussitôt dénoncé par des élus de l’opposition.
Mais comment expliquer cette différence de stratégie entre la Flandre et la Wallonie ? La Wallonie précise avoir mis en œuvre son plan de bataille pour une vaccination tous azimuts dès le 5 janvier. En Flandre, une plus grande prudence a été préconisée au départ. "Il fallait d’abord roder la machine, prendre toutes les précautions nécessaires avant de se lancer dans une vaccination massive, a expliqué Dirk Dewolf, le patron de l’agence flamande Zorg en Gezondheid. Mais cette prudence semblait quand même pouvoir difficilement expliquer à elle seule la différence de tempo entre le nord et le sud du pays.
"Il faut d’urgence accélérer la concertation avec les hôpitaux afin de finaliser le processus organisationnel de vaccination," poursuivait l’administrateur-général de l’agence. La perspective d’une accélération de la campagne de vaccination annoncée par le ministre Wouter Beke - ainsi que par le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke (SP.A) - a dès lors soulagé le secteur de la santé qui voit déjà arriver une troisième vague en Flandre. La majorité sait désormais à quoi s’en tenir si l’objectif - vacciner tous les résidents de maisons de repos au plus tard le 25 janvier - n’est pas atteint.