Pour Yves Van Laethem, vacciner en priorité les jeunes est une fausse bonne idée: "Cela ne leur donnera aucun droit supplémentaire"
Le porte-parole interfédéral Yves Van Laethem était l'invité du journal de 19h sur RTL. Il s'est exprimé sur les chiffres actuels du coronavirus en Belgique ainsi que sur la proposition de vacciner les jeunes en priorité adressée dans une lettre ouverte publiée par différentes médias.
- Publié le 01-02-2021 à 21h23
- Mis à jour le 02-02-2021 à 09h16
Ce dimanche, seules 73 admissions à l’hôpital ont été enregistrées. C'est donc en dessous du seuil fixé par les autorités pour commencer à assouplir les mesures sanitaires. Il faudrait cependant que ce chiffre se répète encore durant une semaine entière avant de parler d'un éventuel retour à la normale: "Je pense que c'est une plongée unique", estime Yves Van Laethem, "Je pense qu'on doit s'attendre à trouver des chiffres qui se trouvent autour de 100 dans les prochains jours", explique-t-il.
Selon le virologue, il s'agit cependant de données relativement bonnes: "Cela montre que les chiffres continuent tout de même à diminuer. Nous n'avons pas une 3e vague sous le nez", affirme-t-il.
"Les jeunes sont les dégâts collatéraux de la lutte contre le coronavirus"
Ce lundi, une proposition de vacciner en priorité les jeunes, au bord de l'asphyxie à cause des mesures sanitaires actuelles, a fait écho dans différents médias. Cependant, pour Yves Van Laethem, il s'agit d'une fausse bonne idée: "Cela ne leur donnera aucun droit supplémentaire et cela les protégera d'une maladie qui les touche très peu dans la majorité des cas. De plus, on ne sait pas si cette stratégie protégera les personnes âgées". Le porte-parole explique que les jeunes n'auront pas plus de libertés tant que la population à risque n'est pas vaccinée et que le système de santé est mis sous pression.
Il reconnaît cependant des manquements quant à la gestion des jeunes dans cette pandémie: "Au départ, ils n'étaient pas la cible du virus et on a estimé que tout allait bien pour eux. Nous n'avons pas pris en compte l'impact exact de tout ce que nous faisions dans la lutte contre le Covid-19. Les jeunes sont un peu les 'dégats collatoraux' de la lutte contre le coronavirus et nous avons mis du temps à nous en rendre compte", avoue-t-il.