Pas de changement en vue dans la stratégie de vaccination: les jeunes ne devraient pas être vaccinés en priorité
Malgré les différents appels, la Belgique n'a pas pour objectif de modifier sa stratégie de vaccination.
- Publié le 02-02-2021 à 16h08
- Mis à jour le 02-02-2021 à 21h36
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La vaccination de la population générale se fera en fonction de l'âge, a rappelé mardi le ministre flamand de la Santé Wouter Beke (CD&V). Les groupes les plus âgés seront convoqués en premier lieu. Une quarantaine de Belges, notamment Heidi De Pauw, patronne de Child Focus, le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw, Chokri Mahassine, organisateur du festival Pukkelpop ou encore le nageur et vice-champion olympique du 100m nage libre Pieter Timmers, ont appelé lundi dans une lettre ouverte à vacciner en priorité les 18-24 ans contre le Covid-19, lorsque ce sera le tour de la population générale, soit aux environs du mois de juin selon le calendrier établi par la task force fédérale vaccination.
Interrogé mardi en commission du Parlement flamand, Wouter Beke a fait savoir qu'il n'était pas favorable à l'idée. Actuellement, c'est toujours au tour des groupes prioritaires (résidents et personnel des maisons de repos ainsi que le personnel soignant). Viendront ensuite les plus de 65 ans, suivis des personnes souffrant de co-morbidités et des personnes travaillant dans fonctions dites "essentielles".
La vaccination de la population générale suivra. Selon le ministre Beke, il a déjà été décidé de travailler en fonction de l'âge. Selon le ministre CD&V, les recommandations indiquent clairement que les personnes les plus vulnérables doivent être vaccinées en premier. "Ceux qui peuvent tomber gravement malades le plus rapidement ou qui risquent de se retrouver dans des unités de soins intensifs, doivent recevoir le vaccin en premier lieu. De cette façon, nous soulageons également la pression sur notre système de santé", a-t-il assuré.
Plus de 450.000 doses de vaccin ont été livrées jusqu'à présent en Belgique
Le nombre de doses de vaccin délivrées aux hôpitaux belges au dimanche 31 janvier s'élève à 464.715. Selon les données de l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) publiées mardi, plus de 81.000 doses ont été livrées au cours de la semaine passée. Les sociétés Pfizer et BioNTech ont fourni 447.915 doses de leur vaccin en Belgique: 260.325 en Flandre, 148.785 en Wallonie (hors Communauté germanophone) et 34.710 à Bruxelles.
Le groupe Moderna, deuxième vaccin à avoir été autorisé en Europe, a livré 16.800 doses au total. Soit 9.000 de plus qu'au dimanche 24 janvier.
Plus d'1,4 million de seringues et 1,35 million d'aiguilles ont été livrées aux hôpitaux pour administrer le vaccin. En outre, 275.000 seringues ont été fournies pour préparer les injections, pour 425.000 aiguilles.
Moderna livrera cette semaine 25.200 doses au lieu des 31.200 prévues, a par ailleurs indiqué mardi le directeur de la task force vaccination Dirk Ramaekers, lors du point presse du Centre de crise et de l'Institut de santé publique Sciensano. "Cela n'aura cependant qu'un impact limité sur la campagne de vaccination dans les hôpitaux. D'autres livraisons de Moderna, plus importantes, devraient compenser cette baisse", a-t-il ajouté.
La première livraison d'environ 80.000 doses du vaccin d'AstraZeneca est par ailleurs attendue dimanche prochain, le 7 février. La réduction de livraison de la part du groupe britannico-suédois "devrait à court terme retarder le démarrage d'un certain nombre de vaccinations prévues en février et en mars", a précisé Dirk Ramaekers. Des retards qui devraient pouvoir se résorber en avril, "quand les centres de vaccination auront atteint leur vitesse de croisière".