"Il faut lui foutre la paix, pour une fois qu’on a une ministre qui se soucie de son personnel": des militaires soutiennent Ludivine Dedonder
Une grande partie du personnel et l’ensemble des syndicats la soutiennent.
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- Publié le 26-05-2021 à 12h30
- Mis à jour le 26-05-2021 à 17h37
Si une poignée de militaires a affiché son soutien à Jürgen Conings sur les réseaux sociaux, ils sont très nombreux, sur divers groupes Facebook, à témoigner de leur soutien envers la ministre de la Défense. "Je trouverais cela anormal qu’elle soit sacrifiée alors que ses prédécesseurs ont laissé un tas de ‘cadavres’ derrière eux et ont mis à mal la Défense." "Notre ministre est en danger, beaucoup de monde veut sa peau, nous avons enfin une ministre qui défend nos valeurs et notre métier. La moindre des choses est de se mobiliser et de la soutenir."
Il faut dire que, dès le début de son mandat, la première femme nommée à la tête de la Défense a annoncé la couleur. People Our Priority (POP), c’est le nom de son grand plan d’initiatives.
Entre l’augmentation des salaires du personnel et l’alignement avec celui de la police, de meilleures infrastructures, l’instauration de chèques-repas, la prime d’encouragement à l’embauche et celle de 75 € nets par mois pour les instructeurs, la Tournaisienne s’est attelée à rendre plus attractif le métier et à (re)valoriser un personnel qui attendait ce genre d’engagements depuis un bail.
"Pour une fois que nous avons la chance d’avoir un ministre qui se soucie de son personnel, je suis à 200 % derrière elle. Elle a beaucoup plus de courage que tous nos anciens ministres, le bien-être est sa priorité. Il faut lui foutre la paix et la laisser faire ses preuves", s’emporte Martin, sous-officier à la Défense.
Pour Boris Morenville, responsable au SLFP-Défense, il n’appartient pas à une organisation syndicale de se prononcer quant à la nécessité ou non pour un ministre de démissionner. Cependant, il constate que les lignes directrices de la Défense ont évolué avec la prise de fonction de la ministre Dedonder. "Malgré notre neutralité, en cas de démission, l’impact sur le personnel de la Défense serait négatif car à chaque prise de fonction d’un ministre s’ensuivent un jeu de chaises musicales et surtout un revirement de politique", décrypte-t-il.
"La ministre bénéficie d’un capital sympathie relativement important grâce à l’annonce de son plan POP. D’un point de vue syndical, toute une série de dossiers/négociations sont clôturés et nous ne souhaitons pas que ceux-ci soient remis en cause. Le personnel de la Défense doit être épargné de ce pugilat politique", note-t-il.
Même son de cloche du côté de la CGSP-Défense. "Pour la première fois, les militaires sont derrière leur ministre. Une femme ministre à l’Armée, au départ tout le monde rigolait et c’est assez fou parce qu’en peu de temps elle a su gagner la confiance de tout le monde", indique Emmanuel Frère, vice-président de la CGSP-Défense IRB.