L'évolution favorable des indicateurs de l'épidémie pourrait-elle permettre un déconfinement anticipé?
Les deux conditions fixées par le Comité de concertation pour lancer la prochaine étape du déconfinement ont été atteintes. Une réouverture anticipée de certains secteurs serait-elle dès lors envisageable?
Publié le 28-05-2021 à 09h07 - Mis à jour le 28-05-2021 à 09h28
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Depuis plusieurs semaines déjà, la date du 9 juin a été fixée par le Comité de concertation pour le déconfinement d'un certain nombre de secteurs, tels que l'Horeca, le sport ou encore la culture. Ces assouplissements étaient toutefois conditionnés à deux seuils cruciaux: 80% des plus de 65 ans et des personnes présentant des comorbidités devaient être vaccinés et l'occupation en soins intensifs devait repasser sous la barre des 500.
C'est désormais chose faite: ce jeudi, le nombre de lits Covid occupés en soins intensifs est descendu à 491. Le premier objectif avait quant à lui déjà été atteint il y a environ deux semaines.
Les deux conditions étant déjà remplies deux semaines avant la date fatidique, pourrait-on dès lors envisager un déconfinement anticipé?
"Rien n'est encore gagné"
Steven Van Gucht plaide pour respecter le plan initial: " Le fait que les chiffres évoluent désormais favorablement ne signifie pas que des assouplissements sont déjà envisageables. Anticiper le calendrier augmenterait le risque de nouvelles contaminations. Actuellement, il y a encore quinze fois plus de virus en circulation qu'à la même période l'année dernière", met en garde le virologue dans les colonnes de Het Laatste Nieuws.
Même son de cloche du côté du biostatisticien Geert Molenberghs: " Rien n'est encore gagné pour le 9 juin. La semaine dernière, on enregistrait encore une moyenne de 2 400 infections par jour. En juin de l'année dernière, ce chiffre était d'environ 100", rappelle-t-il. Sept jours qui pourraient faire la différence
Dans les rangs des politiques, la tendance n'est pas non plus au relâchement. "Cette date du 9 juin est là pour une raison", confie un collaborateur politique à HLN.
"La semaine prochaine, plus de 800 000 vaccins seront administrés et ces sept jours feront toute la différence. De plus, les gens ne sont pas protégés immédiatement après la piqûre : le vaccin ne commence vraiment à agir qu'après deux à trois semaines", rappelle quant à lui le cabinet du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) à nos confrères flamands.