Pollution à Zwijndrecht : pas de mesure supplémentaire nécessaire pour les denrées alimentaires de la zone
Les résultats de la campagne d'échantillonnage lancée début juillet dans les exploitations agricoles situées autour de l'usine 3M, dans la région de Zwijndrecht, permettent de conclure qu'aucune mesure supplémentaire n'est nécessaire dans ces exploitations, mais une nouvelle enquête sera quand même lancée sur la contamination de fond dans la chaîne alimentaire belge, a annoncé jeudi l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA).
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Publié le 29-07-2021 à 15h29 - Mis à jour le 29-07-2021 à 15h46
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Cette campagne devait permettre à l'AFSCA de se faire une idée plus précise sur une éventuelle contamination aux PFAS - des substances industrielles toxiques - chez les agriculteurs de la zone. Elle devait aussi leur permettre de voir si leur système d'autocontrôle devait être adapté.
Des échantillons ont ainsi été prélevés sur des œufs, de la viande et du lait dans une zone de 15 kilomètres autour de l'usine 3M.
"Les résultats sont aujourd'hui connus et montrent qu'il n'est actuellement pas nécessaire de prendre des mesures supplémentaires pour les produits agricoles mis sur le marché", a indiqué dans un communiqué l'Agence alimentaire, qui poursuivra ses contrôles et promet la transparence nécessaire dans le cadre de cette problématique.
Mais l'agence ne s'arrête pas là et lance une enquête complémentaire sur la contamination de fond de la chaîne alimentaire belge par les PFAS.
Elle veut déterminer si et dans quelle mesure les denrées alimentaires produites ou cultivées dans des lieux présumés non contaminés par des activités industrielles historiques sont contaminées par les PFAS.
L'AFSCA a donc prévu de prélever cet été 185 échantillons de produits animaux (lait, œufs et viande) et végétaux (fruits et légumes) en divers endroits en Belgique, d'abord en Flandre puis en Wallonie.
L'Agence rappelle qu'elle mène des analyses PFAS depuis plus de dix ans. "Les 450 échantillons de denrées alimentaires prélevés au cours de ces dernières années nous avaient déjà permis de conclure qu'aucune mesure supplémentaire n'était nécessaire".
Début juillet, le ministre de l'Agriculture David Clarinval et l'AFSCA avaient demandé à la Commission européenne de définir le plus rapidement possible des normes claires. La Commission européenne a accédé à la demande de la Belgique et a accepté une procédure plus rapide.