Pour contrer ses mauvais chiffres, Bruxelles va vacciner dans les écoles, les lieux de culte et les entreprises dès septembre
La capitale peine à dépasser la barre des 60 % d’adultes vaccinés.
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Publié le 17-08-2021 à 18h20 - Mis à jour le 18-08-2021 à 20h19
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Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 58 % des adultes sont aujourd’hui intégralement vaccinés à Bruxelles contre 86 % en Flandre et 76 % en Wallonie. Tandis que les indicateurs de l’épidémie vont dans le mauvais sens depuis quelques jours, la capitale peine en effet à dépasser sur son territoire la barre vaccinale des 60 %. Les raisons, on le sait, sont multiples. La région bruxelloise est notamment confrontée à une population socio-économiquement plus fragile et, aussi, à une population plus jeune que dans les deux autres régions du pays. Ainsi, la moitié des Bruxellois âgés de 18 à 45 ans n’a toujours pas saisi l’opportunité de se faire vacciner. Bruxelles a aussi accumulé du retard dans la tranche des 12-35 ans par rapport aux autres régions.
Que faire pour contrer ces mauvais chiffres ? C’était, mardi, l’objet de la conférence de presse de la responsable du dispositif Covid-19 de la Commission communautaire commune (Cocom). Inge Neven a d’abord rappelé que le socle de la campagne de vaccination à Bruxelles reste bel et bien les centres de vaccination (ils étaient dix au mois de mars, ils ne seront plus que quatre à partir de la rentrée de septembre), complétés par des actions de vaccination dites "décentralisées" et basées sur une approche individualisée. On vise ici les équipes mobiles qui se rendent chez les personnes en incapacité de se déplacer, les médecins généralistes, les antennes locales, les vaccibus qui sillonnent le territoire bruxellois (et, prioritairement, les communes les plus pauvres) et les campagnes de vaccination dans les entreprises et au sein des administrations.
Influenceurs et responsables religieux
Par ailleurs, des campagnes de sensibilisation continuent d’être déployées par les autorités publiques. L’application de rencontre Tinder a ainsi été utilisée pour faire de la publicité et une autre campagne avec des influenceurs actifs sur les réseaux sociaux a déjà touché quelque 675 000 jeunes. La Commission communautaire commune travaille également en étroite collaboration avec les responsables religieux (églises, mosquées…) pour tenter de sensibiliser les Bruxellois et Bruxelloises à l’importance de la vaccination. La prochaine étape, dès la rentrée de septembre, sera dès lors d’intensifier la vaccination dans les lieux de culte mais aussi de commencer à vacciner dans les écoles, les clubs sportifs et les entreprises.
Vers une année "la plus normale possible"
"On examine les pistes pour augmenter la couverture vaccinale au mois de septembre et assurer une rentrée responsable et sécurisée, notamment chez les jeunes, a expliqué mardi Inge Neven. Différentes campagnes de sensibilisation et de vaccination vont être menées à la fois dans des entreprises mais aussi dans les écoles, en partenariat avec la fédération patronale Beci, l'ONE, Kind en Gezin et d'autres acteurs comme les associations de sports et loisirs. Nous poursuivons, en parallèle, nos actions dans les lieux de culte", a-t-elle encore souligné.
Les détails de la rentrée seront présentés la semaine prochaine. L'objectif est, précise la Cocom, d'assurer une année scolaire qui soit la plus normale possible via la vaccination. "Nous invitons par conséquent chacun et chacune à se faire vacciner", a exhorté une nouvelle fois Inge Neven.